Burundi: un opposant enlevé à Bujumbura

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L'enlèvement a eu lieu pendant qu'il se déplaçait à pied avec son épouse dans Bujumbura, selon sa famille et son parti.
L'enlèvement a eu lieu pendant qu'il se déplaçait à pied avec son épouse dans Bujumbura, selon sa famille et son parti.

Un cadre du parti burundais d’opposition Union pour la paix et le développement (UPD) a été enlevé mardi.

L’enlèvement a eu lieu pendant qu’il se déplaçait à pied avec son épouse dans Bujumbura, selon sa famille et son parti.

“Je faisais de la marche avec mon mari quand une voiture de couleur noire, aux vitres teintées et sans plaques d’immatriculation s’est arrêtée devant nous”, a-t-elle raconté.

Quatre hommes, dont un “en tenue de police et armé d’un fusil” sont sortis de ce véhicule et ont emmenés M. Habarugira sous le regard de plusieurs passants.

Léopold Habarugira, 54 ans, est le trésorier de l’UPD et un des rares responsables d’opposition à ne pas s’être exilés.

Le Burundi est en crise politique depuis la décision en avril 2015 du président Pierre Nkurunziza de briguer un troisième mandat qu’il a obtenu en juillet de la même année.

Par bbc.com/afrique

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1 commentaire

  1. Un non événement au Burundi. L’enlèvement d’un opposant ou de toute autre personne au Burundi n’émeut même plus les habitants, tellement cette pratique fait partie de leur quotidien. N’Gurunziza s’en fout. Il sera encore là les cinq prochaines années. Toute nouvelle tentative de coup d’état déclenchera une nouvelles guerre civile, voir un génocide, et les opposants Burundais et les Officiers en sont conscients. L’affaire vire de plus en plus vers une nouvelle situation de haine ethnique, qui risque de se cristalliser pour aboutir au génocide. Il est du devoir de tous les Chefs d’état de l’UA, notamment les dirigeants des Organisations internationales, de tout mettre en oeuvre pour éviter au Burundi la survenue d’une telle perspective. Les affrontements entre Hutu et Tutsi au Burundi et au Rwanda sont les plus meurtrièrs de toutes les guerres civiles qui se déroulent en Afrique. Laisser le Burundi replonger dans la violence est une lourde responsabilité que porteraient tous les intellectuels Africains au pouvoir. Une telle situation au Burundi ne laissera pas le Rwanda et L’Ouganda sans réaction. Ils seront les deux principaux pays concernés, même si le Rwanda vient en première position. De l’Ouganda au Congo RDC, toute la région sera en ébullition avec ses conséquences, son lot de morts et de déplacés. La situation est déjà assez compliquée en RDC et au Soudan du Sud. L’UA peine à trouver les moyens de réunir les deux responsables des massacres au Soudan du Sud. La guerre au Soudan du Sud est purement ethnique, c’est pourquoi, la répétition d’une telle situation non loin du Burundi est inquiétante. N’Gurunziza n’est pas fou. Il sait ce qui l’attend s’il quitte le pouvoir sans condition immunité. Les arrestations d’opposants va se poursuivre, mais produira l’effet contraire à ce qu’espère le pouvoir. L’opposition, même si elle est muselée, ne baisse pas pour autant les bras. Dans la clandestinité, elle lance des attaques meurtrières contre les hommes proches du pouvoir. N’Gurunziza n’arrivera pas à faire taire ses opposants par l’intimidation. Si le Président s’était engagé à ne plus se représenter au terme du mandat en cour, les choses n’en seraient que plus facilitées. Mais, la dernière sortie de N’Gurunziza de se présenter aux futures élections a aggravé le déficit de confiance entre lui et son opposition. Il ne sert à rien de continuer à s’entre tuer, ils doivent trouver une porte de sortie pour le Président, si seulement il prend la promesse de renoncer à sa candidature aux prochaines échéances électorales. Mais, l’intervention de la communauté internationale peut-être salvatrice.

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