Depuis fin avril 2015, le Burundi glisse petit à petit dans la guerre civile. Ni les pressions de l’ONU, ni celles de l’Union africaine ne sont parvenues à pousser le gouvernement à accepter une force d’interposition ou des négociations directes avec ses opposants. Mais, l’Union européenne devrait annoncer ce 15 février une prochaine suspension de son aide directe au gouvernement du président Pierre Nkurunziza.
Sur leur agenda figure la question de l’adoption d’un texte qui prend acte de l’échec des consultations qui ont eu lieu au mois de décembre entre l’Union européenne et le Burundi, au titre de l’article 96 des accords de Cotonou.
A l’époque déjà, la Commission européenne avait regretté les positions exprimées par le gouvernement burundais. Celui-ci ne permettait pas de remédier globalement aux manquements constatés en matière des droits de l’homme et de démocratie.
Concrètement, cela va se traduire par une suspension de l’aide directe de l’Union européenne, le premier donateur du Burundi avec une enveloppe de 430 millions d’euros pour la période 2015-2020.