Au Burundi, la contestation contre un troisième mandat du président Nkurunziza se poursuit. C’est à nouveau dans le quartier de Musaga, à Bujumbura, que les choses bougent. Quelque deux mille personnes sont descendues dans la rue. Il s’agit du nombre de manifestants le plus important depuis le début des événements. Et les manifestants sont très déterminés.
L’ultimatum du Conseil national de sécurité, l’intervention des soldats et des policiers dimanche et leur présence massive ce lundi n’y ont rien fait, les manifestants sont de nouveau dans rues du quartier de Musaga. C’est sans doute la plus forte mobilisation depuis deux semaines. Dans la foule, un jeune étudiant se montre déterminé : « Ce que les autorités disent, ça n’engage qu’elles et ça ne nous concerne pas. Nous, on veut seulement le changement. On va continuer jusqu’au bout, jusqu’au bout de la mort ».
Depuis le matin, ces manifestants reprennent en cœur les mêmes chansons, les mêmes slogans contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Ils continuent tous de dire leur détermination de se battre jusqu’au bout.
Leurs discours semblent se radicaliser, comme en témoigne Florent, un jeune chômeur d’une trentaine d’années : « On ne peut pas partir, car Nkurunziza tue les gens, il vole le pays, il vole les biens du pays et, en plus, il viole la Constitution et les accords d’Arusha. Parce qu’ici au Burundi, nous vivons grâce aux accords d’Arusha. Les Hutus et les Tutsis, nous sommes ici ensemble. Nous devons vivre en liberté. Nkurunziza doit partir ».
Pas d’accès au centre-ville
Le Président Nkurunziza doit comprendre que rien ne peut arrêter un Peuple déterminé. Il partir s’il ne veut pas finir comme Blaise.
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