Près de 100 personnes auraient perdu la vie à Bujumbura entre vendredi 11 et samedi 12 décembre après les attaques de plusieurs camps de l’armée par des rebelles dans la capitale. Le bilan officiel communiqué par l’armée est de 87 morts en tout, mais de nombreux témoignages laissent penser qu’il soit bien plus lourd. En Afrique comme dans le reste du monde, les diplomaties ont exprimé leur inquiétude grandissante.
Signe de la dégradation de la situation, l’ambassade américaine à Bujumbura a annoncé ce dimanche 13 décembre le départ de son personnel diplomatique et a demandé à ses ressortissants de quitter le pays le plus rapidement possible. En cause, selon son communiqué, « une violence continue dans le pays » et un gouvernement burundais qui n’aurait pas « le contrôle total des services de police et de l’armée ».
Globalement la communauté internationale est ferme. La Belgique, « fortement inquiète », selon son ministre des Affaires étrangères, demande la saisie urgente du Conseil de sécurité de l’ONU et de l’Union africaine. Didier Reynders demande également l’ouverture d’une enquête indépendante et l’ouverture immédiat d’un dialogue, pour éclaircir les responsabilités, notamment des autorités.