Après un second renvoi, le procès de Blaise Compaoré et de 31 membres de son dernier gouvernement reprend ce lundi 8 mai devant la Haute Cour de justice. L’ex-président, qui est jugé en tant qu’ancien ministre de la Défense et qui a pris la nationalité ivoirienne, sera jugé par contumace. Les anciens ministres sont jugés pour leur rôle dans la répression d’insurrection populaire d’octobre 2014 qui avait conduit à la chute du régime.
Jeudi dernier 4 mai, les juges ont accordé quelques jours aux avocats commis d’offices qui venaient d’être désignés pour assurer la défense de deux anciens ministres qui s’étaient présentés sans conseils quelques jours afin qu’ils aient le temps de se préparer.
Quant à la défense de Blaise Compaoré, ses avocats ne pourront pas prendre la parole pour plaider. Le prévenu qui ne comparaît pas ne peut pas se faire assister, a expliqué Mathieu Ouédraogo, le président de la Haute Cour, ce que contestent les avocats qui dénoncent une violation des droits de la défense dans le cadre d’un procès équitable. Maître Pierre-Olivier Sur ou ses collaborateurs pourront simplement assister aux audiences, assis dans le public, en tant que simple observateur.
« Ce nouveau report ne nous pose pas de problème, la justice à ses exigences, c’est bien compréhensible », déclare de son côté Augustin Nébon Bamouni, porte-parole de l’Union des familles des victimes de l’insurrection populaire. « J’espère simplement que ce procès va pouvoir commencer afin qu’on n’ait pas le sentiment que ce sont des manœuvres dilatoires. »
Publié le 08-05-2017 Modifié le 08-05-2017 à 04:01