La Nouvelle alliance du Faso (NAFA), le parti fondé par Djibril Bassolé, appelle le gouvernement burkinabè à lever immédiatement la résidence surveillée imposée à l’ancien chef de la diplomatie burkinabèe.
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier à Ouagadougou, Mamoudou Dicko, président par intérim du parti politique, a plaidé pour la libération immédiate de Djibril Bassolé : « La décision des experts est claire et sans ambiguïté : la privation de liberté de Bassolé (dans les conditions actuelles c’est-à-dire l’assignation à résidence) est totalement arbitraire.
Le 1er juillet dernier, les experts de l’ONU avaient demandé la libération de l’ancien ministre parce que « la privation de liberté de Djibril Bassoulé est arbitraire en ce qu’elle est contraire aux articles 10 et 11 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et aux articles 9 et 14 du pacte international relatif aux droits civiques et politiques ».
Le Ministre de la Justice, René Bagoro avait indiqué à l’époque que « le Burkina est respectueux des décisions qui sont prises par les instances onusiennes ».
Pour la NAFA, Djibril Bassolé « est un prisonnier politique victime de manœuvres politiciennes tendant à l’écarter de la scène politique nationale ».
Ministre des Affaires étrangères sous l’ancien président Blaise Compaoré, renversé par la rue fin 2014, Djibril Bassolé a été emprisonné pendant deux ans pour son implication présumée dans le putsch manqué de septembre 2015 au Burkina Faso.
Le 10 octobre, la justice militaire lui a octroyé la liberté provisoire et l’a assigné à résidence surveillée dans un domicile autre que le sien.