La campagne pour l’élection présidentielle au Burkina Faso, a débuté samedi, à trois semaines du scrutin qui opposera le sortant Roch Marc Christian Kaboré, à douze autres postulants dont l’opposant Zephirin Diabré et plusieurs proches de l’ex-président Blaise Compaoré.
Des affiches géantes du président Kaboré et du chef de file de l’opposition, Zephirin Diabré, de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), les deux principaux favoris, étaient visibles à Ouagadougou, principalement sur les grands axes de la capitale, proclamant : “En mouvement pour Roch 2020”, ou “Ensemble, sauvons le Faso avec Diabré”.
Coronavirus oblige, les affiches rappelant les mesures barrière aux entrées et sorties des différents lieux de réunion et meetings côtoient fanions aux couleurs des partis et posters des candidats.
“Seuls les programmes des candidats devraient être mis en exergue à travers des débats télévisuels et éviter les grands rassemblements qui peuvent propager davantage la maladie”, estime Noufou Sanfo, un étudiant de 24 ans, découvrant les affiches des candidats sur des pancartes géantes.
Vendredi soir, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Newton Ahmed Barry, a notamment rappelé l’interdiction des “pratiques publicitaires à caractère politique”, des “cadeaux et les libéralités de toute nature pouvant influencer ou tenter d’influencer le vote” des électeurs.
“Ne bradez pas l’avenir, votre avenir, notre avenir, pour un T-shirt, du thé, un sac de riz ou pour des billets de banque”, a-t-il lancé aux électeurs.
“Chaque candidat, chaque parti, chaque regroupement d’indépendants doit bannir dans les propos et les comportements tout ce qui peut porter atteinte à notre cohésion sociale, à notre vivre ensemble”, a prévenu M. Barry, estimant que “la politique c’est pas la guerre”.
Alors que son meeting d’ouverture était prévu à Bobo-Dioulasso, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a dû réaménager son programme, reportant cette première sortie, en raison du décès mardi du père du président Kaboré, tandis que l’UPC entame sa tournée à Tenkodogo (centre-est), l’un de ses fiefs électoraux.
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