La hiérarchie militaire s’est rendue, mardi, au chevet des soldats qui ont repoussé dimanche dernier, une tentative d’incursion jihadiste dans la ville de Djibo, située dans le nord du pays.
Deux jours après l’attaque contre le détachement militaire de Djibo (Soum), le Chef d’Etat-major général des armées, le Général de brigade Célestin Simporé est allé encourager les Forces combattantes.
« Je suis venu au nom du président de la transition, Chef suprême des armées, pour parler entre nous. Le pays entier n’arrête pas de vous magnifier. Des gens avaient déjà vendu Djibo. Pour eux, Djibo était fini, mais Djibo est là ! (…). Les combattants de Djibo sont devenus des héros. Toute la nation vous acclame et est fière de vous. Aujourd’hui nous sommes fiers parce qu’il y a quelque chose d’inédit qui a été fait ici», a indiqué le CEMGA face aux soldats, dans une vidéo diffusée par la télévision nationale.
Selon l’Agence d’information du Burkina (AIB), le 26 novembre dernier, un nombre important de jihadistes ont pris pour cible le détachement militaire de la ville de Djibo dans la province du Soum, région du Sahel.
Aucun bilan officiel n’a été établi. Mais selon nos sources, l’incident a coûté la vie à une vingtaine de soldats et occasionné d’énormes dégâts matériels.
Les Nations-unies ont condamné cette énième attaque contre les civils.
« Un grand nombre de combattants du JNIM (filiale d’Al-Qaïda au Maghreb islamique au Sahel) ont attaqué une base militaire, des maisons et des camps de personnes déplacées dans la ville de Djibo, dans la région du Sahel, tuant au moins 40 civils et blessant plus de 42. Ils ont également mis le feu à trois sites de déplacés et à 20 magasins », déclare Seif Magango, porte-parole du Bureau des droits de l’homme des Nations-Unies.
L’AIB a rapporté qu’une riposte a été menée par l’armée burkinabè, combinant forces terrestres et aériennes, permettant de neutraliser plus de 400 jihadistes.
SD/ac/APA