Burkina: un gouvernement de transition à dominante militaire

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En direct: Fin de la réunion entre Zida et l'opposition burkinabè
Le lieutenant-colonel Isaac Zida, le 1er novembre à Ouagadougou.
REUTERS/Joe Penney

Au Burkina Faso, la liste des ministres de transition a été dévoilée ce dimanche 23 novembre au soir avec près de deux heures de retard. Les échanges entre le président de la transition et son Premier ministre se sont poursuivis jusque tard dans la soirée. Ce gouvernement de transition fait la part belle aux composantes de l’armée. Zida et Kafando, en plus de leurs fonctions actuelles, se sont réservé les principaux ministères.

Cette annonce a débuté avec une courte prise de parole d’Isaac Zida. Le Premier ministre s’est excusé pour le retard de près de deux heures sans donner plus de précisions. Les deux hommes forts de cette transition ont décidé d’être actifs dans leurs domaines respectifs. Le président Michel Kafando, diplomate de carrière, va occuper et gérer le ministère des Affaires étrangères. Le lieutenant-colonel Zida, Premier ministre, prend aussi en charge la Défense. Une décision prise à travers deux décrets.

C’est à lui qu’incombera la tâche d’entreprendre des réformes au niveau de l’armée, et surtout au niveau du régiment de sécurité présidentielle. Un régiment créé pour assurer la sécurité de l’ancien président Blaise Compaoré et dont les noms de certains membres avaient été cités dans l’assassinat du journaliste Norbert Zongo.

Trois autres militaires – en plus d’Isaac Zida – entrent dans ce gouvernement. Le colonel Auguste Denise Barry, l’un des plus proches collaborateurs du Premier ministre a été nommé ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, l’équivalent du ministère de l’Intérieur. Un poste qu’il avait déjà occupé en 2011, avant la vague de mutineries qui avaient secoué tout le pays. Il a en charge la mise en place du système de sécurisation du pays face aux nombreux cas d’attaques à mains armée et au grand banditisme.

David Kabré, qui a négocié la charte de la transition pour l’armée, s’occupera des Sports. Le secteur stratégique des mines et de l’énergie est confié au colonel Boubacar Ba. Longtemps considéré comme un pays agricole, le Burkina Faso se positionne aujourd’hui comme un pays minier. Le pays va disposer, « dès 2015, de dix mines d’or exploitées par des sociétés minières. Du coup, la production passera de 32 à 40 tonnes », avait expliqué l’ancien ministre des Mines et de l’Energie. Des organisations de la société civile avaient lancé une campagne de plaidoyer pour demander « 1% de l’argent de l’or pour sortir les communautés de la pauvreté ».

Le ministre de la Communication, le porte-parole de la transition, se nomme Frédéric Nikiema. Augustin Loada, directeur du centre pour la gouvernance démocratique, est une personnalité bien connue des Burkinabè. Il obtient le ministère du Travail. Enfin, la militante Joséphine Ouédraogo, qui était candidate à la présidence, occupera le poste de garde des Sceaux. De nombreux membres de ce gouvernement sont inconnus ou presque. Les Burkinabè découvriront sans doute dans les heures et dans la presse les ministres nommés pour gérer cette transition d’un an. La première séance du nouveau Conseil des ministres se tiendra ce lundi 24 novembre.

 

Par RFI

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4 COMMENTAIRES

  1. Blaise peut etre defini plutot comme un SADIQUE, ou lieu de stratege.Si meme apres ces 23 ans il continu de reserrer l’etaux autour de son peuple qu’il sait analphabete.
    Stratege,s’ il se sortait d’affaire devant un equivalent.
    Ils sont tous minables.

  2. Ne dit-on pas en milieu malinké que “la taupe se demène toujours pour le porc-épic”? Après avoir chassé Blaise, la rue se retrouve avec “le reste du plat”. Qu’avons nous, nous le politiciens? A cause des dissenssions, on se laisse voler la victoire. Zida à la tête de la Défense, revient à donner les moyens aux militaires de sécuriser les militaires complices de Blaise et du Général Gilbert Diendiré. C’est maintenant que je me rend compte que Blaise est un stratège. Il a bouclé tout le système et mis à l’abri les siens en donnant douce la consigne de ne jamais laisser la Défense entre les mains des civils qui sont enclin à la vengeance. Bon le peuple est souverain et je me plie aux règles de gouvernance de la République. Autrement, Kafando est bien tiré par le nez par les militaires proches de Blaise Compaoré. Dommage pour le réveil de la plèbe. Le sursaut n’a pour le moment servi à rien. La rue a été bernée par le politique. VIVE LA REPUBLIQUE.

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