Le bilan s’est alourdi au Burkina Faso, après l’attaque de vendredi à Ouagadougou. Il est désormais de 30 tués, puisqu’une photographe franco-marocaine, Leila Alaoui, a succombé à ses blessures. Pour ce qui est de l’enquête, une vingtaine de personnes ont été interpellées ces derniers jours, certaines relâchées, d’autres toujours en garde à vue. La sécurité a été renforcée dans la capitale et plusieurs ministres ont rencontré les diplomates en poste à Ouagadougou ce mardi matin.
Le ministre des Affaires étrangères burkinabè Alpha Barry, avec à ses côtés le ministre de l’Intérieur, celui de la Communication, celui de la Santé, celui des Transports, ont tous ensemble reçu l’intégralité des corps diplomatiques au Burkina Faso, les représentants de l’Union européenne, de la France, du Tchad, des Etats-Unis, ce mardi 19 janvier 2016 à Ouagadougou.
Le but était de revenir sur les évènements du vendredi 15 janvier et sur les dispositions prises par l’Etat burkinabè en réponse à l’attaque. Après une minute de silence en mémoire des victimes, le chef de la diplomatie burkinabè a dressé la liste des personnes décédées par ordre de nationalité.
Selon le détail donné par le ministre des Affaires étrangères, on arrive à 30 morts, dont 21 ressortissants étrangers et neuf Burkinabè. Un décompte difficile, puisque les chiffres varient en fonction des sources. Parmi les victimes, il y a beaucoup de binationaux et les décomptes sont parfois un peu confus. C’est ce qu’a expliqué, en substance, le ministre Alpha Barry à la sortie de cette réunion.