Burkina Faso : La douche froide !

AFP/ Sia KAMBOU[/caption] C’est ahuri que le peuple Burkinabè et le monde entier, ont appris l’arrestation du président de la Transition, Michel Kafando, son premier Ministre Issac Zida et l’ensemble des ministres de la Transition, avant-hier, par les éléments du Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP). C’est ahuri que le peuple Burkinabè et le monde entier, ont appris l’arrestation du président de la Transition, Michel Kafando, son premier Ministre Issac Zida et l’ensemble des ministres de la Transition, avant-hier, par les éléments du Régiment de la Sécurité Présidentielle (RSP). Un régiment dirigé par le bras droit du président déchu, Blaise Compaoré. En plus d’être bras droit de Blaise, Gilbert Diendéré, c’est de lui qu’il s’agit, est selon le journaliste Burkinabè, Alpha Barry « l’époux d’une députée du CDP, une ex-députée du parti de Blaise Compaoré dont la candidature a été invalidée parmi les nombreuses candidatures invalidées. Le général Diendéré est aussi inquiété dans (l’affaire de) la mort de Thomas Sankara. » Et Bruno Jaffré, spécialiste du Burkina sur les ondes de RFI en juillet, déclarait que « Diendéré dirigeait les hommes qui ont tué Sankara. » Pas étonnant quant on sait que c’est lui qui, en 87, a annoncé le coup d’Etat fomenté par Blaise contre son « frère » Thomas. Pouvait-il laisser l’élection se tenir ? Non assurément car, en plus de ces griefs, le RSP sur recommandation de la Commission de réconciliation, devait disparaitre purement et simplement. Par ce putsch, le RSP vient de sevrer le Burkina de sa première élection démocratique depuis son indépendance. Appelé pays des hommes « intègres », le Burkina avait suscité l’admiration par la révolte populaire des 30 et 31 Octobre 2014 qui avait évincé le « dictateur » Blaise Compaoré à la tête de l’Etat depuis 27 ans. Mais voilà qu’à un mois de la présidentielle, les éléments du RSP autrement appelés les « enfants gâtés de la République » réduisent en néant l’effort de tout un peuple. Le balai citoyen qui avait été à l’avant-garde de la révolution populaire, tente tant que mal de rassembler les troupes sans y parvenir à cause des patrouilles militaires. L’armée dans son entièreté, est elle complice ? Ce serait le cas selon Diendéré. Les déclarations politiques s’entrechoquent, les condamnations fusent de partout, le RSP lui, affirme avoir fait le coup d’Etat pour une élection plus « inclusive ». Le Conseil National de la Démocratie (CND) mis en place par les putschistes, ouvre inéluctablement une nouvelle voie vers le précipice. Un précipice dont le peuple à tant souffert pour s’en sortir. Solidaire du peuple Burkinabè, nous disons au Général et à ses hommes « MANSOUGOURI » (Pardonnez, en Morè). Mohamed Dagnoko
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