Burkina Faso : un groupe d’autodéfense arrête des policiers ripoux

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Un milicien Kogl Weogo à Ouagadougou (illustration) © RFI/Frédéric Garat

Au Burkina Faso, des policiers qui s’adonnaient au racket des populations ont été interpellés par des membres d’un groupe d’autodéfense appelés « Kogl Weogo ». Au nombre de trois, ces policiers ont été transmis à la gendarmerie et ils sont aux arrêts. Joint au téléphone, le service de communication de la police nationale affirme que les enquêtes sont toujours en cours pour déterminer les contours de cette affaire. Mais le ministre de la Sécurité en a fait cas au cours d’une conférence de presse. Sur place, dans la commune rurale de Saaba, située à la périphérie de la capitale, la population salue le geste des groupes d’autodéfense.

Comme une traînée de poudre, l’arrestation de policiers soupçonnés de racket s’est répandue dans la commune de Sabaa. Dans un contexte d’insécurité et de situation économique morose, les populations saluent cette action des groupes d’autodéfense.

« Vraiment, on est très contents des Kogl Weogo, ils ont fait du bon boulot, ce que moi je peux dire aux autorités, ils n’ont qu’à prendre en compte les Kogl Weogo, s’ils peuvent les encadrer, en tout cas ils nous aident beaucoup. Ce que les Kogl Weogo ont fait c’est bien, c’est pour nous sécuriser. Demain, ils [les policiers, ndlr] ne vont plus s’amuser à racketter les gens comme ça ».

Commerçant de son état, Salif Ouedraogo est l’une des victimes de racket. Il a dû payer 1 000 F CFA  à des policiers qui effectuaient une patrouille de routine pendant la nuit : « Ils m’ont arrêté vers 22h. Ils m’ont réclamé mes documents d’identification et la carte grise de ma moto. J’ai tout remis et à la fin du contrôle ils m’ont dit de payer 2 000 F CFA, car je circulais à une “heure tardive”. J’ai répondu que je n’avais pas d’argent mais j’ai dû payer 1 000 F CFA pour qu’ils me laissent partir. »

En parlant de l’interpellation « d’homme de tenue » par les groupes d’autodéfense, le ministre de la Sécurité Simon Compaoré affirme que les choses avancent, et qu’il y a du nouveau dans la maison Burkina.

Par RFI Publié le 05-10-2017

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