A cet effet, aucun sacrifice ne lui sera de trop pour parvenir à cette fin. C’est dans ce cadre qu’il convient de situer tout le sens de la bataille que le parti (CDP) de l’ex-président du Burkina Faso même depuis la fuite de celui-ci de son palais impérial. Cette bataille a commencé par les manœuvres d’infiltration du Mouvement populaire qui q imposé la chute vertigineuse de Blaise Compaoré.
Ainsi, le parti CDP a secoué rôniers et cocotiers pour entrer dans le gouvernement de transition de M. Zida Issac, Premier ministre. Il faut dire que le peuple burkinabè n’a pas droit à l’erreur et qu’en conséquence, il ne doit pas perdre de vue un seul instant que le colonel Zida appartenait au corps militaire le plus redoutable dans le pays des Hommes intègres. Il était l’un des hauts gradés de la garde présidentielle du Faso. C’est dire qu’en toute logique, comme l’a si bien dit Ahmed Sékou Touré, cet homme qui a conduit la Guinée Conakry à l’accession à l’indépendance : «L’homme est un inconnu connu et connu inconnu». C’est dire que le peuple burkinabè ne doit pas oublier un seul instant le Premier ministre du gouvernement de transition, malgré tous les discours qui auraient pu être les siens, était un des éléments essentiels de garde prétorienne de Blaise Compaoré. Mais, rappelons ici que la pratique reste le seul critère de vérité.
Pour le moment, Zida joint les actes à la parole. Il a bien promis que la victoire du peuple travailleur ne lui sera pas obstruée à forte raison confisquée. Le Premier signe encourageant fut la mise sur pied d’un tribunal militaire qui doit désormais se charger d’enquêter sur la mort du père de la Révolution du Faso. Une fois les enquêtes à terme, ledit tribunal procédera à la mise en place d’un cadre de procès de l’assassinat crapuleux du camarade Thomas Sankara.
Va-t-il réellement travailler ? Va-t-on l’empêcher de faire son travail ? Comme le disait le philosophe allemand Friedrich Nietzsche : «le temps est galant».
En attendant, le deuxième fait salutaire du colonel Issac Zida était la mise en place d’une commission de rédaction d’un nouveau code électoral pouvant conduire à l’organisation d’élections crédibles telles que souhaitées par le peuple du Burkina Faso. Dans ce projet de code électoral déjà adopté par l’Assemblée Nationale du Burkina et promulguée par le président de la transition, Michel Kafando, il est utile, sinon indispensable de relever l’interdiction faite à certains militants et ou responsables du CDP de Blaise Compaoré de se présenter aux élections à venir. Cette interdiction vise notamment toutes celles et toux ceux du parti de Compaoré qui ont soutenu mordicus la modification de l’article 37 de la Constitution du Faso interdisant à Blaise de briguer un 3è mandat à la tête de l’Etat burkinabè.
Il faut rappeler qu’avant l’adoption dudit code, des arrestations préventives ont bien eu lieu dans le pays des Hommes intègres. Ces arrestations ont visé tous ceux qui se préparaient à entreprendre des activités de sabotage du processus de transition.
Comme pour vouloir prendre le devant face à la lourdeur du temps, l’un des piliers du régime Compaoré en la personne du sieur Djibril Bassolé, ministre des Affaires Etrangères du Faso jusqu’à la chute du président, a préféré créer son parti politique comme dans une course contre la montre. Son argument, pour le moins fallacieux est et reste qu’il n’est pas en activité militaire depuis bientôt neuf (09) ans. Bassolé veut-il jouer à la politique de l’Autriche ?
Pendant qu’il pense qu’on ne le voit parce qu’ayant enfouillé sa tête dans les ordures, tout le reste du corps respire à l’air libre. Djibril Bassolé doit s’assumer comme tous ceux-là qui ont poussé ou soutenu Blaise dans son projet de modification de l’article 37 de la Constitution du Faso. Un home politique digne de ce nom doit être responsable de ce qu’il dit et fait.
Pendant que Blaise était à la tête de l’Etat burkinabè, Djbril Bassolé n’avait pas déclaré la création de son parti et sa scission avec son mentor, sa conscience en la personne du président. En toute décence, il doit assumer tout ce qu’il a fait sous Blaise Compaoré, au lieu de se désolidariser de lui au profit de la course au fauteuil présidentiel.
Depuis l’entrée en vigueur du nouveau code électoral, les responsables du CDP s’agitent, crient au Satan, à la boulimie du pouvoir, à l’exclusion, à la ségrégation, à la sélection naturelle des politiciens. Cette attitude qui nous apparaît vraiment incongrue est pour le moins hypocrite et irresponsable de la part d’hommes et femmes qui ont fidèlement servi le régime sanguinaire et autocratique de Blaise Compaoré.
C’est dire que le ridicule ne tue plus les hommes politiques en Afrique. Sinon, ces responsables du CDP doivent se sentir morveux par le simple fait politique que, contrairement au Mali où le parti du président Moussa Traoré a été dissout, au Burkina, le nouveau code électoral n’a pas suspendu le CDP pour les élections à venir. Cette suspension du CDP serait même sans intérêt politique quand on sait très bien que ce parti s’est totalement discrédité, décrédibilisé aux yeux de l’opinion nationale du Faso et du monde entier.
Ainsi donc, au lieu de cette fausse fuite en avant des coresponsables des crimes du régime Compaoré, il serait plus intelligent et plus décent pour eux de se mettre à la disposition des tribunaux du Faso pour que justice soit faite de l’assassinat de Thomas Sankara à la fuite de Blaise Compaoré. Il y a déjà eu trop de crimes qui ne peuvent rester impunis au nom d’une fausse idée de cohésion nationale.
Le CDP a déjà fait avaler la couleuvre des assassinats ciblés par Blaise et ses poltrons. Ce n’est pas maintenant qu’il doit crier à la «couleuvre» du gouvernement de transition mis en place par le président Kafando et les forces vives de la nation burkinabé.
Le fait de se retirer des instances de la transition, le CDP a prouvé une fois encore qu’il n’est pas au service du peuple travailleur du Faso, mais d’un clan qui n’a que trop tué. En foulant au pied la devise du Faso, tous les suppôts de Blaise se rendent ainsi coupables de toutes les forfaitures de celui-ci.
Dans cette situation de veillée d’armes, le peuple laborieux du Burkina ne doit pas se laisser distraire par ceux qui n’ont pas intérêt dans la révolution en marche. Ceux-ci, il faut s’en convaincre, n’ont qu’un gage : celui de la restauration de l’ordre ancien. Ne pas saisir cette petite vérité, c’est vouloir conduire le peuple burkinabè au charbon.
Comme pour dire qu’il ne faut pas oublier un seul instant qu’entre la révolution et la restauration, il n’y a qu’un pas à franchir en arrière. Les ennemis de ce changement doivent se rendre à l’évidence que le temps de l’impunité semble bien révolu dans le pays des Hommes intègres. En conséquence, ils doivent s’attendre à rendre des comptes au peuple laborieux du Burkina pour que rien ne soit plus comme avant dans ce pays.
Il reste pour le gouvernement Zida de lancer un mandat d’arrêt international contre Blaise pour qu’il réponde de ses actes devant le peuple et pour l’histoire.
Fodé KEITA
pauvre burkina
votre tors c’st de faire partir blaise comme il est parti vous aurie dù faire comment les vaillants poilitiques et démocrates sénégalais qui se sont unis pour barrer à l’impostrure de wade..pas de sang coulé et le sénégal continue inoxérablement sa marche
vous a préféré la pagaille appélée m
Quand l’occasion sera donnée au PEUPLE de s’exprimer par les urnes nous saurons mieux identifier le vrai PEUPLE par rapport à la voyoucratie instrumentalisée de la rue LE PEUPLE ATTEND
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