– Des soldats burkinabè observent depuis jeudi nuit un mouvement d’humeur
Des pourparlers sont en cours pour ramener le calme et la sérénité au Burkina Faso, où des militaires ont entamé un “mouvement d’humeur,” dans la nuit de jeudi à vendredi, en tirant en l’air et en bloquant les points stratégiques de la capitale Ouagadougou, a annoncé la Présidence dans un communiqué.
“L’ennemi qui attaque notre pays ne souhaite que la division entre Burkinabè pour accomplir son action de déstabilisation”, a indiqué le communiqué.
La même source a précisé que le président burkinabè le lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba “au regard de la situation confuse créée suite à un mouvement d’humeur de certains éléments des Forces armées nationales ce vendredi 30 septembre 2022 à Ouagadougou, invite les populations à observer la plus grande prudence et de rester calme face à certaines informations qui circulent notamment sur les réseaux sociaux”.
Des militaires burkinabè ont effectué des tirs en l’air ce vendredi matin dans la capitale à Ouagadougou, dans la capitale burkinabè où les accès à la Présidence, à la Primature et la télévision publique (RTB) sont bloqués depuis la matinée, selon le constat fait par le correspondant de l’Agence Anadolu sur place.
Les tirs ont débuté ce vendredi aux environs de 5H Gmt. Aucune information sur les revendications des militaires n’était disponible vendredi jusqu’à 12H00.
La situation reste toujours confuse.
Dans la foulée des manifestations spontanées ont eu lieu à Ouagadougou pour soutenir les soldats en mouvement d’humeur.
Ce mouvement d’humeur intervient cinq jours après une embuscade meurtrière contre un convoi humanitaire lundi, dans laquelle 11 soldats ont été tués selon un bilan toujours provisoire.
C’est ce vendredi que l’armée était censée fournir le bilan définitif jugé « très sérieux » mercredi par le ministre délégué à la défense Silas Keïta à l’issue du conseil des ministres.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Burkina Faso, s’est rendu jeudi, à Djibo (Sahel), pour soutenir et témoigner de sa compassion aux soldats du 14ème Régiment interarmes (14è RIA) victimes de l’ embuscade de lundi à Gaskindé, alors qu’ils escortaient un convoi humanitaire, a annoncé la présidence burkinabè dans un communiqué.
Jeudi, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Bobo-Dioulasso dans la capitale économique située à l’Ouest du Burkina Faso pour dénoncer la “mauvaise gestion” de la crise sécuritaire.
Dans un bref communiqué, la Gendarmerie Nationale a informé le public que la cérémonie de sortie de la 48e promotion de l’Ecole Nationale des Sous-officiers de Gendarmerie initialement prévue ce vendredi 30 septembre 2022 à Bobo-Dioulasso, est reportée à une date ultérieure.
Le 24 janvier, l’armée du Burkina Faso a annoncé la destitution du président Roch Kaboré, la suspension de la Constitution, la destitution du Gouvernement, la dissolution du Parlement et la fermeture des frontières.
Dans son tout premier discours, le président autoproclamé du Burkina Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba, a appelé la communauté internationale à aider son pays à sortir de sa crise tout en s’engageant à retrouver une vie politique normale.
SOURCE: https://www.aa.com.tr/fr/