Burkina Faso: un consensus sur la transition a été trouvé

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Burkina Faso: situation toujours confuse et intenses tractations
Le lieutenant-colonel Isaac Zida, lors d’une rencontre avec des représentants de l’opposition burkinabè, le 2 novembre 2014 à Ouagadougou.
REUTERS/Joe Penney

Un consensus sur la transition a été trouvé ce jeudi 13 novembre au soir à Ouagadougou, après cinq jours de négociations. Une charte de transition a été validée, mais pas encore signée. L’annonce a été faite par les représentants de toutes les forces vives burkinabè.

Poing levé, hymne national chanté a capella avec cette célèbre chute, « la patrie ou la mort nous vaincrons ». C’est dans une ambiance où se sont mêlés fierté et soulagement qu’a été célébrée l’adoption de cette charte de transition. Près de 150 personnes représentant toutes les composantes de la société civile, de l’opposition politique, des leaders religieux et de l’armée ont participé à ce débat final qui s’est tenu à huis clos.

« Une clôture en apothéose, dans un état d’esprit de confiance, j’imagine que la prochaine étape sera la signature officielle », a déclaré Zéphirin Diabré, l’un des leaders de l’opposition. « Nous avons apprécié la qualité des travaux, c’est fini », a sobrement ajouté David Kabré, l’un des deux négociateurs de l’armée.

La situation est particulière, car le document final n’a pas été divulgué. Il doit être remis au lieutenant-colonel Zida qui doit désormais rétablir la Constitution pour permettre justement la signature officielle, que tous souhaitent rapide. « La charte a été adoptée par tous, a conclu Luc-Marius Ibriga, l’un des représentants de la société civile. Il y a un engagement moral, personne ne peut la remettre en question. »

Création d’un organe législatif

Une fois la charte signée un calendrier va s’enclencher. Première étape : le processus de désignation du président de la transition. Celui-ci sera forcément issu de la société civile, l’option d’un chef de l’Etat venant de la classe politique est exclue. Ce chef d’Etat nommera un Premier ministre, qui pourrait être un militaire, ce n’est pas exclu. Un chef de gouvernement qui travaillera ensuite sur un gouvernement de 25 membres.

En parallèle, le Conseil national de la transition (CNT), autrement dit l’Assemblée, sera mis en place. La création d’un organe législatif est un point important pour les responsables de la société civile qui a été acceptée par les forces armées. Le CNT comptera 90 membres : 30 pour l’opposition politique, 25 pour l’armée, 25 pour la société civile et 10 pour l’ancienne majorité politique.

La commission souhaitée par la société civile a été validée. Elle travaillera sur les problèmes de constitution, de justice et de réconciliation nationale. Le processus est donc complexe, technique. L’objectif de tous les organes de la transition est simple : organiser d’ici un an les élections législatives et présidentielle.

 

Par RFI

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8 COMMENTAIRES

  1. avec cette nouvelle charte de la transition qui donne la presidence et la primature a l armee , ne soyons pas surpris que le lieutenant-colonel Isaac zida soit candidat aux prochaines elections . car le pouvoir n interesse personne au depart , mais lorsqu on y a goutE , on ne peut plus s en passer . puisque l opposition Burkinabee ne s est pas encore rendu compte que l appetit vient en mangeant , alors son reveil risque d etre brutal et tardif .

  2. Merci au peuple Burkinabé qui a grandi le peuple noir et montré sa maturation;il a démontré que les noirs peuventt bien se tenir dans le concert des Nations, pourvu qu’ils ne soient toujours dans le collimateur des grandes puissances.

  3. C’est encouragement mais la seule qui m’inquietes est: la non exclusion des militaires au poste de PM. Je cites: Ce chef d’Etat nommera un Premier ministre, qui pourrait être un militaire, ce n’est pas exclu. Esperons bien que les militaires mettrons de l’eau dans leur vin. Il y a assez de postes de ministres et autres postes strategiques qu’ils peuvent occuoes. Il vraiment temps que dans l’Afrique toute entiere que les militaires se retirent de certains postes sauf en cas de danger de souverainete. C’est des actes de la sorte avec la complicites de politicards verreux qui ont plonge le pays dans le fond fin de l’enfer que nous connaissons. Supportons nos freres et soeurs burkinabes pour que les memes conneries ne se repetent. Et l’Afrique ne changera par les actions de ses peuples mais avec nos politi-chiens errants, crocodiles, loups, vautours et vampires.

  4. Heureusement que Isaac SIDA n’est pas Amadou Aya SANOGO et que vous n’avez pas un Oumar MARIKO chez vous! Sinon ces discussions allaient avoir lieu au SENEGAL! 😆 😆 😆

    Je souhaite au peuple Burkinabè une parfaite réussite de leur transition.

    VIVE LA DEMOCRATIE!

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