Dilma Rousseff, 68 ans, continue à dénoncer un “coup d’État” parlementaire orchestré par l’opposition de droite et Michel Temer, son successeur.
Au Brésil, l’avocat de la présidente destituée Dilma Rousseff a fait appel ce jeudi auprès de la Cour suprême (STF). Il réclame un nouveau procès et l’annulation de la sentence qui l’a écartée du pouvoir la veille. Le recours, exige « la suspension immédiate des effets de la décision du Sénat qui a condamné pour crime de responsabilité la présidente de la Republique ». Il est signé par l’avocat José Eduardo Cardozo, ex-ministre de la Justice de Dilma Rousseff qui l’a défendue pendant le procès. L’avocat demande également « un nouveau procès » et le retour à un poste de président par intérim de Michel Temer, l’ancien vice-président de Dilma Rousseff. Cet homme fort du PMDB (centre droit) a prêté serment il y a moins de 24 heures comme nouveau président du Brésil et assurera la fin du mandat de Mme Rousseff jusqu’à fin 2018.
« Coup d’État » parlementaire
Une majorité de plus des deux tiers des sénateurs a voté sans surprise mercredi en faveur de la destitution de la présidente de gauche pour maquillage des comptes publics. Dilma Rousseff est la première femme à avoir été élue à la tête du Brésil en 2010, puis réélue de justesse en 2014. Sur les 81 parlementaires, 61 ont voté pour sa destitution. Seulement 20 ont voté contre.
Dilma Rousseff, 68 ans, qui dénonce un « coup d’État » parlementaire orchestré par l’opposition de droite et Michel Temer, n’a cependant pas perdu ses droits civiques, ce qui lui permet d’exercer une fonction publique et d’être candidate à des élections. Son avocat Cardozo avait déclaré mercredi qu’il présenterait au moins deux recours pour contester le procès en destitution de Mme Rousseff, figure emblématique du Parti des travailleurs (PT, gauche), formation qui était au pouvoir au Brésil depuis 2003.