La présidente du Brésil Dilma Rousseff a été écartée du pouvoir jeudi, suspendue de ses fonctions par le Sénat qui va la soumettre à un procès en destitution pour maquillages des comptes publics.
Un total de 55 sénateurs sur 81 ont voté la mise en accusation de l’impopulaire dirigeante de gauche, et 22 contre, à 06H34 locales (09H34 GMT), à l’issue d’une séance historique entamée mercredi matin et qui a duré une vingtaine d’heures.
Mme Rousseff, 68 ans, sera remplacée dans la journée par son vice-président Michel Temer, 75 ans, en attendant le jugement final des sénateurs d’ici un maximum de six mois.
Mme Rousseff a plusieurs fois accusé son vice-président d’avoir ourdi un “coup d’Etat” institutionnel.
M. Temer, ex-allié, est devenu un adversaire résolu de la présidente fin mars lorsque son parti, la puissante formation centriste du PMDB, avait quitté la coalition gouvernementale dominée par le Parti des travailleurs (PT, gauche), au pouvoir sous les présidences de Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) puis de Mme Rousseff.
Alors qu’une majorité simple était requise pour ouvrir le procès en destitution de la présidente, plus des deux tiers des sénateurs se sont prononcés dans ce sens. Or, deux tiers des voix justement (soit 54) sont nécessaires pour destituer Mme Rousseff à l’issue de son procès pour “crime de responsabilité”.
“C’est un signal positif pour le nouveau gouvernement, qui prend ses fonctions avec la perspective qu’il ne sera pas seulement un gouvernement temporaire mais qu’il devra conclure le mandat de la présidente”, a réagi Aecio Neves, un des leaders de l’opposition à Mme Rousseff et candidat malheureux au second tour de la présidentielle en 2014.
“J’espère que le vice-président Michel Temer pourra constituer son gouvernement et prendre les mesures pour l’orienter de la meilleure manière possible afin que, dès aujourd’hui, le Brésil perçoive qu’une nouvelle phase commence”, a-t-il ajouté.
Le procès sera dirigé par le président du Tribunal suprême fédéral, Ricardo Lewandowski. Il pourrait durer jusqu’au mois de septembre, après les Jeux olympiques de Rio de Janeiro (5-21 août), les premiers organisés en Amérique latine.
La Chambre des députés avait déjà avalisé la procédure de destitution le 17 avril par une écrasante majorité.
Le PT a convoqué élus et militants devant le siège de la présidence à 08H30, sous le mot d’ordre “Nous n’acceptons pas un gouvernement illégitime”.
12/05/2016 12:23:43 – Brasilia (AFP) – © 2016 AFP
Comment dans un pays comme le Brésil, personne ne peut arrêter cette mascarade d’accusation contre une femme mise dans un abus de confiance, je suis totalement sidéré de voir des indécences de ce genre. Nous avons vu la même chose contre Ségolène Royal contre le méchant SARKOZY où l’ensemble de ses généraux de combat l’ont trahi en plein combat, quelle honte de la part de ces Français qui n’ont aucune considération contre les femmes.
Ce n’est ni plus ni moins qu’un coup d’état puisque Mme Rousseff n’a commis qu’un délit mais pas un crime qui pourrait justifier une destitution selon la constitution du pays! En plus la personne qui la remplace en tant que président intérimaire est aussi trempée qu’elle même dans la même affaire…C’est du n’importe quoi!
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