Rien ne va plus pour le président du Faso. Son régime fait face à une vague de contestations. Blaise peut-il s’en sortir ?
Au pouvoir depuis 24 ans, Blaise Compaoré vit des moments difficiles. Le mouvement de protestation, débuté en février dernier, ne semble pas prêt de s’arrêter. Les scènes de pillage, et autres mouvements de colère, accompagnent le quotidien des Burkinabé. Jamais, le pays n’a été autant agité.
Le début de la semaine a été fort mouvementé, pour Ablassé. Comme on l’appelle du coté de Ziniaré, son village. Des coups de feu ont été entendus dans deux villes du nord. Le centre de Ouagadougou, lui aussi, a été le théâtre d’un soulèvement militaire, le 23 mai dernier. Une dizaine de soldats du camp de gendarmerie de Paspanga, étaient sortis de leur caserne. Ils avaient tiré en l’air, pour manifester leur colère. Ils réclameraient des « indemnités spécifiques ».
Le même jour, des milliers de collégiens et de lycéens sont descendus dans les rues de Ouagadougou, pour demander au gouvernement de « satisfaire aux revendications de leurs professeurs en grève, qui exigent le versement de leurs indemnités ».
Débutées en février dernier, suite au décès dans des circonstances encore non élucidées d’un élève, les manifestations contre le régime en place, se poursuivent. Les militaires se sont mêlés à la danse. Pillant, saccageant tout sur leur passage. Ces mouvements de colère, avaient forcé le président Blaise Compaoré à remanier le gouvernement. Mais cela ne semble pas suffire. Chaque jour qui passe, voit le régime de Blaise Comparoré vaciller dangereusement.
La dernière mutinerie s’est déroulée dans le camp Ouezzin Coulibaly, à Bobo -Dioulasso, dans le sud-ouest du pays. Mais le président du Faso et non moins ministre de la Défense, a décidé d’utiliser la manière forte pour rétablir l’ordre dans les casernes. Il a fait envoyer à Bobo- Dioulasso, les hommes du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Leur mission : mater les mutins.
Aimé