Le chef de l’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika est rentré jeudi à Alger après avoir subi à Paris des examens montrant une “nette amélioration” de sa santé. Il revient aux affaires juste avant la date butoir pour convoquer le corps électoral en vue de la présidentielle d’avril.
M. Bouteflika, 76 ans, parti lundi pour des examens à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, n’a pas encore annoncé s’il était candidat à l’élection présidentielle. L’agence APS avait annoncé mardi, citant la présidence algérienne, qu’il était parti la veille à Paris pour “un contrôle de routine” de son état de santé qui s’améliorait “sûrement” et de “façon progressive”.
M. Bouteflika est rentré jeudi à Alger et ses examens médicaux à Paris ont montré “une nette amélioration” de sa santé, a indiqué l’agence.
Le président avait passé 80 jours en France à partir du 27 avril 2013 pour les suites d’un AVC, d’abord au Val-de-Grâce puis à l’Institution nationale des Invalides, spécialisée dans la prise en charge notamment du grand handicap.
Déjà hospitalisé à Paris en 2005 pour un ulcère hémorragique de l’estomac, il avait alors déclaré avoir survécu “miraculeusement”.
Record de longévité
M. Bouteflika, qui détient le record de longévité à la présidence de l’Algérie avec 14 ans de pouvoir, n’a toujours pas annoncé s’il briguera un 4e mandat. Il peut le faire jusqu’à 45 jours avant la date du scrutin.
Ce suspense bloque le processus politique alors qu’une quinzaine de personnalités ont déjà annoncé leur candidature. Parmi elles, celle de son ancien Premier ministre Ali Benflis qui devrait être confirmée dimanche. Les analystes algériens disent que le chef de l’Etat ne lui a jamais pardonné d’avoir été candidat contre lui en 2004. M. Benflis s’était ensuite retiré de la scène politique.
(ats / 16.01.2014 18h40)