Une nouvelle attaque terroriste a eu lieu dans le sud-est du Niger, près de la frontière avec le Nigeria. Elle est attribuée aux jihadistes du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest, plus connu sous le nom de Boko Haram. Dix-huit villageois ont été tués, de nombreux blessés sont à déplorer, une centaine d’habitations ont été incendiées.
L’attaque de Gogone a duré près de deux heures mercredi 25 novembre. Elle a été menée par des insurgés en nombre. Ils ont brûlé soixante-dix maisons, a indiqué le maire de Bosso qui s’est rendu sur place. Mamadou Bako précise que deux enfants ont péri dans les flammes, il y a onze blessés, quatre sont dans un état grave.
Les villageois se sont défendus avec des arcs et des flèches face à des insurgés armés de kalachnikov, a indiqué le gouverneur qui vient de quitter les lieux. Les dégâts sont très importants, a regretté Abdou Kaza.
Les insurgés ont gagné le village de Gogone à pied, situé à une quinzaine de kilomètres de Bosso, mais surtout à dix mètres de la rivière Komadougou Yobé, qui fait office de frontière naturelle entre le Niger et le Nigeria. Les blessés ont été acheminés à Diffa.
Le Parlement le mois dernier avait reconduit l’état d’urgence dans cette région du sud-est du Niger où Boko Haram multiplie des incursions sanglantes. Le mois dernier des insurgés ont égorgé onze villageois dans une localité proche de Diffa.