Le gouvernement camerounais a publié vendredi le bilan des exactions de Boko Haram dans le pays. Près de 1200 personnes été tuées, dont plus de 1000 civils.
La guerre larvée de Boko Haram contre le Cameroun est sanglante. Selon Yaoundé, près de 1200 personnes ont été tués par les islamistes depuis 2013, un bilan plus élevé qu’attendu. «Au total, 1.098 civils camerounais, 67 de nos militaires et 3 de nos policiers ont perdu la vie à la suite des agressions barbares dirigées contre notre pays par le groupe terroriste», a détaillé vendredi le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.
Les attaques se sont toutes concentrées dans la région de l’Extrême-Nord, frontalière de l’état nigérian du Borno, fief du mouvement terroriste. Les civils sont pour la plupart des villageois, tombés alors que le Cameroun servait de base de repli et de «réserves» aux miliciens de Boko Haram. Les raids et les pillages se sont multipliés en 2013 et 2014, notamment pour s’emparer de véhicules, d’armes et surtout de vivres. «En 2015, le nombre de boeufs volés en territoire camerounais s’élèverait à 4200», a affirmé le ministre, précisant qu’en 2014 déjà, 1 160 têtes de bétail avait «été volées».
Plus de 17.000 morts au Nigeria depuis 2009
Face à ces attaques, l’armée camerounaise a réagi, déployant à partir de 2013, avec un certain succès, l’opération Alpha pour sécuriser ses frontières. Mais c’est la mise sur pied, début 2015, d’une offensive conjointe des troupes tchadiennes, nigériennes, camerounaises et nigérianes qui permettra de réellement faire reculer les islamistes et de réduire l’influence de Boko Haram. Traqués dans leur repaire, les islamistes vont alors changer de stratégie, abandonnant les attaques massives dont ils n’ont plus les moyens pour des attentats plus ciblés.
Le Cameroun est désormais confronté à une vague d’attentats. (…) Lire la suite sur Figaro.fr