A l’initiative de l’association Survie qui se bat depuis de longues années contre la Françafrique, ce rassemblement contre la venue du président burkinabè a reçu le soutien du Front de Gauche et du Collectif des Maliens de France pour la Paix. Une petite cinquantaine de personnes était présentes, un résultat satisfaisant pour Survie, dans la mesure où «nous n’avons pu lancé l’appel que samedi, et l’annonce de la venue de Compaoré a été faite seulement lundi matin sur le site de l’Elysée» explique Danyyel Dubreuil de Survie, dénonçant « un manque d’information criant de la part de l’Elysée, qui nous laisse très peu de marge de manœuvre».
Un changement immédiat de médiateur dans la crise malienne est réclamé à l’unisson par les intervenants. Officiellement, Compaoré se pose en garant d’une stabilité démocratique et d’une certaine justice dans la région. Ce qui plaît à Paris. « Dans la réalité, il ne fait que maintenir la Françafrique et défendre les intérêts des puissances occidentales et françaises dans la région », explique Danyel Dubreuil. Imposé par la CEDEAO pour résoudre la crise malienne, Compaoré se fait le relais d’une « médiation à la française » qui ne ferait qu’empirer la situation. « C’est un dictateur, en place depuis 25 ans et compromis dans de nombreuses affaires politiques et criminelles non résolues, comme l’assassinat de son prédécesseur Thomas Sankara et plus récemment le procès du libérien Charles Taylor, au cours duquel il a régulièrement été cité » poursuit-il. Marine Malberg, membre du Collectif Afrique du PCF rappelle que la demande d’enquête parlementaire concernant la mort de Thomas Sankara est toujours en attente de réponse, ainsi que son soutien à la veuve de ce dernier.
« Une intervention militaire au Nord-Mali serait inacceptable»
Après la guerre en Lybie, le problème de l’ingérence des états européens dans les crises africaines est donc vivement relancé. « Le peuple malien, qui n’a pas été consulté sur l’éventualité d’une intervention militaire, refuse l’idée d’une coalition armée des pays de la région. La solution de la crise malienne doit provenir des Maliens eux-mêmes. Seule une intervention soumise à la légalité internationale, composée par exemple de casques bleus pourrait éventuellement être tolérée », affirme Pierre Boutry du Parti de Gauche, pour qui «la dynamique de redéploiement militaire français dans la région est inquiétante, notamment au Burkina Faso où le réinvestissement de certaines bases militaires a d’ores et déjà été acté ».
Le président Hollande sous surveillance
Pour les organisations réunies lundi soir, cette visite signifie le soutien de Hollande au président burkinabè qui « a pourtant à répondre pour ses actes devant le Tribunal Pénal International» selon les slogans repris en coeur. La déception est pour l’instant à la hauteur des attentes suscités par l’élection du nouveau président. Deux mois après la visite du gabonais Ali Bongo, l’attention est à présent tournée vers la visite prochaine de Hollande à Joseph Kabila au Congo Kinshasa lors du Sommet de la Francophonie. Ces rencontres à répétition de l’hôte de l’Elysée mettent chaque fois à mal sa promesse de ruputure avec la Françafrique, inscrite dans son programme de campagne.
humanite.fr/ 18 Septembre 2012
Blanc bonnet et bonnet blanc, tous pareils. C’est à nous maliens de porter nos culottes et taper du poing sur la table en arrêtant la mendicité. Tant que attendrons tous des autres nous stagnerons toujours. Et il n’y a pas pire recul que la stagnation, car en même temps les autres avancent. Nous aurons toujours des chefs d’état à l’image du peuple.
Oui mon c’est la pure verite ,si les maliens ne s’enfiche de leur Mali ,croyez que c’est Blaise qui sera plus integre envers le Mali que les maliens? biensur que non
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