Dans un souci de renforcer les structures de la police de proximité et d’assurer l’adaptation des services à l’expansion des nouveaux pôles urbains, la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) du Maroc a mis en place 13 nouvelles structures de sécurité au cours de l’année 2023.
Il s’agit du 5ème district de police de Rabat, de l’arrondissement de police Ryad, du 24ème arrondissement de police relevant de la préfecture de police de Marrakech, ainsi que de la création de l’unité mobile de police de secours à la préfecture de police de Kénitra, de deux brigades cynotechniques de police dans les villes de Kénitra et Larache, et d’un groupement mobile pour le maintien de l’ordre dans la ville de Settat.
Concernant son bilan de ses actions en 2023, un exercice marqué par de bonnes et rassurantes performances, grâce aux efforts de modernisation de la police nationale entrepris depuis plusieurs années, selon un communiqué de la DGSN du Mali, ci-après les principaux indicateurs :
La DGSN a rendu public, mardi 26 décembre, le bilan de ses réalisations au cours de l’année 2023. Et comme pour les précédentes années, une principale conclusion s’impose: le travail de modernisation sur les plans humain et logistique continue de donner ses fruits.
La criminalité recule de 10%
L’approche stratégique et globale couvrant la période 2022-2026 est sur de bons rails. En 2023, la criminalité a reculé de 10%. La police nationale a traité 738.748 affaires, et déféré devant la justice un total de 723.874 individus. Un autre indice atteste de la pertinence de cette approche, basée sur la mutualisation des services et moyens de la DGSN, est la baisse des homicides de 25%, des agressions sexuelles (-4%), des vols qualifiés (-9%), des vols de voitures (-19%) et des vols avec violence (-6%).
Cette baisse de la criminalité s’est accompagnée d’une hausse du taux des affaires résolues qui a atteint une moyenne de 95%, et de 92% pour les crimes violents. Cela s’explique, d’après la DGSN, par l’amélioration des moyens mis à la disposition des enquêteurs et le rôle de plus en plus grandissant que joue la police scientifique et technique.
Drogues: consolidation de la coopération DGSN-DGST
En matière de lutte contre le trafic de drogues et de stupéfiants, la coopération entre la DGSN et la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) a été consolidée en 2023 dans le volet relatif au renseignement, en plus de la collaboration avec les services des douanes et le renforcement de la surveillance des postes frontaliers.
Au total, la DGSN a traité 99.513 affaires et arrêté 130.212 personnes, dont 305 ressortissants étrangers. Elle est parvenue également à saisir plus de 81 tonnes de résine de cannabis (-17% par rapport à 2022), 1,9 tonne de cocaïne, 7,8 kilogrammes d’héroïne, alors que les comprimés psychotropes saisis sont au nombre de 1.223.774 unités.
La nouveauté pour cette année finissante est l’apparition de la drogue dite «Lboufa» et, là aussi, la DGSN a fait preuve d’une grande réactivité. La DGSN a ainsi pu saisir 5.175 grammes de cette drogue et arrêter 575 personnes.
Chantage et «sextorsion» en hausse
La DGSN indique que la cybercriminalité a marqué une augmentation de 6% en 2023, avec un total 5.969 affaires traitées, l’exécution de 842 commissions rogatoires et l’arrestation de 874 personnes.
Pour le volet «sextorsion en ligne», la police nationale a traité 508 affaires, soit une augmentation de 18% par rapport à 2022, et arrêté 182 individus sur la base des plaintes de 515 victimes, dont 109 ressortissants étrangers.
Immigration irrégulière, corruption et abus de pouvoir
En 2023, la DGSN a réussi à mettre fin aux activités criminelles de 121 réseaux et à mettre en échec les tentatives d’immigration irrégulière de 28.863 personnes, dont 18.820 ressortissants étrangers. Les opérations se sont également soldées par l’arrestation de 594 personnes, la saisie de 707 faux documents, de 215 embarcations et de 31 véhicules.
Lors de cette même année 2023, la DGSN, à travers la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et ses antennes régionales, a traité 529 affaires liées à la corruption, à l’abus de pouvoir, au chantage et au détournement de deniers publics. Cette catégorie de crimes et délits a connu une augmentation de 14%, impliquant un total de 693 prévenus.