Biens mal acquis: saisie de biens dans l’hĂ´tel particulier des Obiang

2

PARIS (AFP) – 17:18 – 15/02/12 – Des biens Ă©taient saisis mercredi dans le cadre de la perquisition entamĂ©e mardi dans l’appartement du fils du prĂ©sident de GuinĂ©e Equatoriale Teodoro Obiang, avenue Foch Ă  Paris (XVIe), dans l’affaire dite des biens mal acquis par des chefs d’Etat africains, a constatĂ© l’AFP.

Teodoro Nguema Obiang Mangue, le fils du président de Guinée Equatoriale, le 24 janvier 2012. © AFP

L’opĂ©ration est conduite par les deux juges d’instruction chargĂ©s du dossier et les policiers de l’Office central pour la rĂ©pression de la grande dĂ©linquance financière (OCRGDF), qui ont saisi beaucoup de mobilier prĂ©sent dans l’appartement luxueusement dĂ©corĂ©, a-t-on indiquĂ© de source proche de l’enquĂŞte.

Deux camions de dĂ©mĂ©nagement stationnaient devant l’hĂ´tel particulier de six Ă©tages du 42 avenue Foch, tandis qu’un dispositif de sĂ©curitĂ© bloquait son accès. L’opĂ©ration devrait se poursuivre plusieurs jours, a-t-on prĂ©cisĂ©.

Les juges Roger Le Loire et RenĂ© Grouman enquĂŞtent depuis dĂ©cembre 2010 sur les conditions dans lesquelles trois chefs d’Etat africains, Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema et le dĂ©funt prĂ©sident gabonais Omar Bongo Ondimba, ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France.

L’enquĂŞte a rĂ©cemment Ă©tĂ© Ă©largie Ă  de possibles acquisitions rĂ©alisĂ©es par les chefs d’Etat et leurs proches après le dĂ©pĂ´t de la plainte en 2008 par Transparency International France (TIF), a-t-on prĂ©cisĂ©.

Le fils de M. Obiang a ainsi acquis des oeuvres d’art lors de la vente de la collection Yves Saint Laurent et Pierre BergĂ© en fĂ©vrier 2009 pour 18,35 millions d’euros.

Par ailleurs, le prĂ©sident de TIF, Daniel Lebègue, s’est interrogĂ© sur la possibilitĂ© de saisir l’immeuble lui-mĂŞme. “Ce serait une première”, a-t-il dit Ă  l’AFP.

Mardi l’avocat du prĂ©sident guinĂ©en, Me Olivier Pardo, s’Ă©tait insurgĂ© contre cette perquisition, estimant que l’immeuble Ă©tait protĂ©gĂ© par une immunitĂ© diplomatique.

“Cet immeuble appartient Ă  l’Etat Ă©quato-guinĂ©en et non Ă  la prĂ©sidence”, avait protestĂ© Me Pardo, prĂ©cisant que ce changement de propriĂ©tĂ© Ă©tait intervenu en octobre.

“Cet appartement relève du droit commun”, avait rĂ©agi de son cĂ´tĂ© le Quai d’Orsay.

AFP

 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Tout ca me parait bien bizarre!
    Pourquoi maintenant? La France se redonne son “lustre” d’antan: expropriation, razzia,….
    Au regard de la situation financière de la France, de son nombre Ă©levĂ© de SDF, RMIstes,…et autres crèves la faim,…on peut bien comprendre son activiste et son opiniâtretĂ© dans le “gèle des avoirs” et “procès des biens mal acquis”! Mais est ce que tout cela suffirait ?

  2. Ca me fait bien rire…………Ces perquisitions m’auraient plu si ceux qui ont portĂ© plainte avaient fait de mĂŞme avec les multinationales europĂ©ennes qui pillent l’Afrique avec tous les dĂ©gats sur l’environnement?????????????

Comments are closed.