Bases militaires françaises en Afrique : Le message subtil du capitaine Traoré à Diomaye Faye

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En novembre 2024, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé le retrait des forces françaises de son pays dès 2025. Le mois qui a suivi, le Tchad, un pays connu pour ses liens étroits avec l’Hexagone, a aussi indiqué qu’il mettrait fin à la présence militaire française sur son sol, dénonçant par la même occasion les accords de coopération de défense avec Paris.

Lors d’une prise de parole à Ouagadougou, le lundi 13 janvier dernier, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a apprécié la démarche de N’Djamena.

« Si on ne dénonce pas les accords, et on (veut juste) que les bases quittent, on n’a rien fait »

Pour lui, c’est exactement la décision à prendre, quand on veut rompre « avec les forces impérialistes ». « Commencer par dénoncer les accords ».

« Si on ne dénonce pas les accords, et on (veut juste) que les bases quittent, on n’a rien fait », assure le capitaine Traoré.

Il envoie, de toute évidence, un message subtil aux autorités sénégalaises qui n’ont pas encore dénoncé les accords de coopération militaire avec l’ancienne métropole. Dakar s’est contenté d’annoncer le départ des troupes françaises du pays sans vraiment fixer une date.

Pour le président du Faso, le « problème se trouve dans les accords coloniaux de défense qui ont été signés depuis le début des indépendances », parce qu’en réalité, « les plus dangereux » ne sont pas les militaires qu’on retrouve sur les bases. Ce sont « les conseillers militaires, ceux-là mêmes qui sont censés mettre en pratique la politique de la France ici ».

« Ils doivent travailler à rendre nos armées très faibles pour que la France puisse toujours avoir l’argument d’exister » a accusé l’homme fort de Ouagadougou.

« Tant que ces conseillers (militaires) sont là, vous n’êtes pas indépendants »

Les fameux conseillers militaires sont si puissants qu’ils décident de la politique de l’armée dans les pays où ils sont affectés, assure le capitaine Traoré.

« C’est eux qui nous disent combien recruter, quand recruter et qu’est-ce qu’il faut en faire. Ils sont dans des écoles pour nous dire comment il faut former, ainsi de suite. Tant que ces conseillers sont là, vous n’êtes pas indépendants. Votre armée aura juste l’apparence d’une armée qui sera là, en train de faire des parades, des cirques ; mais lorsque viendra la guerre, vous vous rendrez compte que la parade c’est quelque chose, mais la guerre en est une autre. Il faut rompre les accords militaires » a insisté le président burkinabé. C’est d’après, lui, le seul moyen « d’avoir une armée indépendante, de se construire et être plus fort ».

Source: https://www.seneweb.com/

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1 commentaire

  1. Is President Faye taking on role of Trojan horse acting at NATO France will? According to information President Traore of Burkina Faso NATO France military advisors will continue to have great input into managing of Senegalese military. President Faye at this early date in his presidency appear to often take wishy washy moves that only give appearance he is putting Africa first. It appear macron might have set guidelines for Faye that Faye pledge not to violate. Hopefully President Faye is using steps plus stages method of managing exodus of NATO France military condition plus will later order NATO France military advisors to leave Senegal but unto then or greater information of he intend to indefinitely keep NATO France military advisors to manage Senegalese military we must closely scrutinize President Faye wishy washy ways. Like scrutinizing will ascertain he is or is not
    Trojan horse.
    People of Books.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

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