LONDRES (AFP) – Le président Obama a pu goûter mardi aux fastes de la monarchie, au premier jour de sa visite à Londres largement consacrée à la famille royale et pimentée d’une entrevue avec le prince William et sa nouvelle épouse, avant d’aborder mercredi le volet politique de ce séjour.
Accueilli par 41 coups de canon au palais de Buckingham, le président et son épouse Michelle ont tenu à féliciter le jeune couple, revenu de sa lune de miel aux Seychelles après un mariage auquel Barack Obama n’était pas convié, mais qui a, selon ses propres termes, “fasciné” l’Amérique.
Une photo officielle diffusée peu après montre les Obama souriants, en grande discussion avec William et Kate, robe beige et cheveux détachés, la peau bronzée après ses vacances exotiques.
Depuis leur première visite à Londres en 2009, les Obama affichent une relation très amicale avec Elizabeth II et son époux, le duc d’Edimbourg.
La photo de Michelle Obama enlaçant affectueusement la reine en dépit du protocole avait fait le tour de la planète. Mardi, la première dame des Etats-Unis, robe vert pâle et veste rose, se tenait à bonne distance d’Elizabeth II, mais les sourires étaient sur toutes les lèvres.
Abandonnant un ton d’ordinaire plus compassé, un porte-parole du palais, où résident pendant leur séjour le président et son épouse, dans une somptueuse suite, a insisté sur le fait qu’il existait “une vraie, vraie cordialité entre les deux familles”.
Salués sur leur passage par une foule de badauds, Barack Obama est ensuite allé déposer une gerbe à l’abbaye de Westminster sur la tombe du soldat inconnu.
Au cours du banquet organisé en son honneur dans la soirée à Buckingham, le président américain, tout en vantant “la vitalité de la relation spéciale” entre leurs deux pays, a rendu un hommage personnel à la reine que ses “filles ont toujours adorée”.
Seul “accroc” dans cette réception en grande pompe, le président a poursuivi son discours pendant que retentissait l’hymne national britannique, une entorse au protocole due à l’empressement de l’orchestre qui a commencé à jouer trop tôt.
Après une étape euphorique en Irlande, la terre d’une partie de ses ancêtres, M. Obama avait gagné Londres dès lundi soir pour ne pas être piégé par le nuage de cendres venu d’Islande qui perturbe le trafic aérien.
Malgré l’atmosphère légère du début de cette visite à Londres, le président n’a pas manqué d’évoquer les tornades meurtrières survenues aux Etats-Unis, disant avoir “le coeur brisé”. Il a annoncé qu’il se rendrait dimanche sur place, au terme de sa tournée européenne de six jours qui doit encore le conduire jeudi en France pour le sommet du G8, puis en Pologne.
La tonalité de la journée de mercredi s’annonce radicalement différente, Barack Obama devant rencontrer le Premier ministre David Cameron, avant de prononcer un discours devant les deux chambres du Parlement, un honneur rare.
Les sujets d’intérêt commun ne manquent pas, de l’Afghanistan à la Libye, en passant la relance du processus de paix au Proche-Orient et le printemps arabe.
Cette journée sera aussi l’occasion de donner un coup de fouet aux relations entre les deux pays, qui paraissaient en sourdine depuis l’arrivée de M. Obama au pouvoir, Washington semblant donner la priorité à ses relations avec les pays émergents.
Depuis que le président américain est à Londres, les deux parties ont d’ailleurs fait assaut de superlatifs pour décrire les liens qui les unissent.
“Notre relation n’est pas simplement une relation spéciale, c’est une relation essentielle”, ont ainsi souligné MM. Obama et Cameron dans une tribune dans le Times.
AFP