Le Fonds vert pour le climat (FVC) réuni pour la 36e réunion de son conseil d’administration, a approuvé un nouveau Plan stratégique 2024-2027 qui a pour ambition d’accélérer l’octroi des ressources pour lutter contre les changements climatiques via les agences accréditées. Le FVC a également ré-accrédité la Banque ouest-africaine de développement (Boad), (la première accréditation datant d’avril 2017) avec un rehaussement du niveau de ré-accréditation sur le plan de la catégorisation environnementale et sociale des projets qui passe ainsi de “B/I 1” à “A/I 1”.
ur le plan fiduciaire, la Banque est ainsi autorisée à mobiliser des ressources allant jusqu’ à 250 M USD par projet. Cette ré-accréditation permet à la Boad de mobiliser au profit des Etats membres de l’Uémoa, des dons, des prêts dont les taux seront compris entre 0 et 1,75 %, des garanties, et des lignes de refinancement pour la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques.
Il faut noter que suite à son évaluation, le Panel de ré-accréditation du FVC a conclu à l’alignement du portefeuille de la Boad sur les priorités nationales liées au climat des Etats membres de l’Uémoa. Il a également reconnu qu’elle intervient dans les domaines de résultats du Fonds tels que les infrastructures, la production et l’accès à l’énergie, les moyens de subsistance des personnes et des communautés, les forêts et l’utilisation des terres, les écosystèmes et les services éco-systémiques, la santé, l’alimentation et la sécurité hydrique. Aussi, la Banque renforce la participation du secteur privé à travers la promotion du verdissement du secteur financier et l’innovation financière pour accroître les investissements privés en faveur du climat. Le FVC encourage la Boad à poursuivre ses efforts visant à aligner son portefeuille sur l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050, faire avancer les engagements relatifs à la résilience climatique et renforcer sa capacité interne pour soutenir la lutte contre le changement climatique.
Serge Ekué, président de la Boad, suite à cette ré-accréditation, a réaffirmé la détermination de l’institution à se tenir aux côtés des Etats de l’Uémoa : “A la Boad nous demeurons déterminés à accompagner nos Etats membres dans le financement de projets visant l’atténuation et la mitigation des effets néfastes des changements climatiques, et à appuyer leur efforts dans le sens d’un développement économique décarbonné, en droite ligne avec les engagements de notre plan stratégique 2021-2025 dont l’un consiste à consacrer 25 % de nos financements pour soutenir nos Etats membres en vue du renforcement de leur résilience face aux changements climatiques”.
A propos de la Boad
La Banque ouest-africaine de développement (Boad) est l’institution commune de financement du développement des Etats de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA). Etablissement public à caractère international, la Boad a pour objet, aux termes de l’article 2 de ses statuts, “de promouvoir le développement équilibré des Etats membres et de réaliser l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest” en finançant des projets prioritaires de développement. Elle est accréditée auprès des trois mécanismes de financement de la finance climat (GEF, AF, GCF). Depuis 2009, la Boad siège en tant qu’observateur à la CCNUCC et participe activement aux discussions relatives à la construction d’une architecture internationale de la finance climat. Elle abrite, depuis janvier 2013, le premier Centre régional de collaboration (CRC) sur le Mécanisme pour un développement propre (MDP) dont le but est d’apporter un soutien direct aux gouvernements, aux ONG et au secteur privé, pour l’identification et le développement de projets MDP. Elle s’est engagée à la neutralité carbone à l’horizon 2023.
A propos du Fonds vert climat
Le Fonds vert pour le climat (FVC) est un fonds mondial créé pour soutenir les efforts des pays en développement pour répondre au défi du changement climatique. Le FVC aide les pays en développement à limiter ou réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et à s’adapter aux changements climatiques. Il vise à promouvoir un changement de paradigme vers un développement à faible émission et résistant au climat, en tenant compte des besoins des pays qui sont particulièrement vulnérables aux impacts du changement climatique. Il a été mis en place par les 194 pays qui composent la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en 2010, dans le cadre du mécanisme financier de la Convention. Il vise à fournir des fonds égaux à l’atténuation et à l’adaptation, tout en étant guidé par les principes et dispositions de la Convention.
Source BOAD