L’ancien maire de Dakar, gracié et libéré le 29 septembre, a fait sa première déclaration officielle lundi 21 octobre devant la presse et ses militants. S’il n’a pas fait d’annonce sur son avenir politique, il a rappelé ses convictions et ses priorités pour son pays.
Après sa sortie de prison, Khalifa Sall a observé trois semaines de silence durant lesquelles il a rendu visite aux chefs religieux. Trois semaines d’attente pour des militants impatients. Finalement, lundi, Khalifa Sall a été accueilli par des chants et des applaudissements. « Sans rancœur », dit-il malgré deux ans et demi de prison.
Après des prières et de longs remerciements, il a évoqué ses conditions de détention, et rappelé la base de son engagement : « La fidélité à nos valeurs nous a permis de résister à l’acharnement du pouvoir. Si nous sommes plus résilients, c’est donc grâce à notre identité que nous devons garder intacte. Nous sommes de gauche, nous sommes des socialistes. »
Poursuivre son combat politique
Khalifa Sall, dissident et exclu du Parti socialiste, n’en dit pas plus sur la manière dont il compte poursuivre son combat politique. Mais il énonce ses priorités : éducation, climat, sécurité, migrations et gouvernance.
« Il est évident que la refondation de la gouvernance doit avoir pour finalité de recentrer l’État dans ses missions. Cette responsabilité nous oblige à penser aux jeunes, aux femmes, aux personnes âgées, aux générations futures, dans l’exploitation et dans la gestion des ressources naturelles. »
Un vrai programme politique pour ses militants qui visent les prochaines échéances électorales. Mais Khalifa Sall reste pour l’heure inéligible du fait de sa condamnation.