Au Niger, des élections qui se veulent transparentes

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Les élections présidentielles couplées avec les législatives (élection de 113 députés) se sont déroulées le lundi 31 janvier au Niger. Près de 7 millions d’électeurs ont pris part à ces échéances qui avaient mis aux prises dix candidats (pour les présidentielles) dont trois anciens proches du Président déchu, Mamadou Tandia (toujours détenu) : Mahamadou Issoufi du PNDS, les anciens ministres Hama Amadou et Seyni Oumarou.
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rnEn dépit de quelques couacs et autres incidents mineurs, bien des observateurs de la scène politique nigérienne ont estimé qu’en somme, ces élections ont été transparentes. C’est également l’avis de la Commission électorale et celui de la représentante de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), Mme Farida Jaïdi et de sa délégation, venus rendre visite au Président de la Transition, le Général Djibo Salou, pour apporter l’appui de l’OIF à ces élections.

Aucun membre du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) n’a figuré parmi la liste des candidats. C’est dire que le Chef du CSRD tient à honorer toutes ses promesses. d’ailleurs, tous les militaires réintégreront leurs casernes dès l’élection d’un nouveau Président de la République.
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rnCe qui est surtout louable, c’est qu’aussi bien la Guinée Conakry que le Niger ont su choisir les hommes qu’il faut pour assurer une bonne Transition dans ces deux pays. Et tout comme le l’avait fait le Général guinéen Sékouba Keïta, son homologue nigérien, le Général nigérien Djibo Salou tient à « sortir par la grande porte » de l’histoire de son pays. Un constat qui augure de lendemains meilleurs et qui doit surtout être imité : ne suivez aucun regard…
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rn16è sommet de l’UA : une rencontre comme les autres ?
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rnUne trentaine de Chefs d’Etat et de Gouvernement se sont réunis le dimanche 30 janvier à Addis Abeba (Ethiopie) pour le 16è sommet de l’Union africaine (UA) dont les travaux qui avaient duré deux jours. Au menu des débats : le crise ivoirienne (bien sûr), la situation socio politique qui prévaut en Tunisie, en Egypte, au Soudan ; le développement du continent africain ; l’amélioration des conditions de vie de ses populations…
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rnEn tant qu’invité de ce sommet, le Président français, Nicolas Sarkozy, a plaidé pour l’entrée de pays africains au Conseil de sécurité de l’ONU. Parmi ces Chefs d’Etat, on note l’heureuse présence du nouveau Président guinéen, le Pr. Alpha Condé qui, pour la première fois, représente son pays après des décennies d’absence.

Au cours de cette rencontre, le Chef d’Etat équato guinéen, Theodoro Obiang N’Guema, a été choisi pour présider le sommet, en remplacement de son homologue malawite, Wa Mutarika. Cinq Chefs d’Etat ont été choisis comme médiateurs auprès des deux Présidents ivoiriens : le légitimement élu, Alassane Dramane Ouattara, et l’usurpateur Laurent Koudou G. Gbagbo.
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rnLe moins que l’on puisse constater, c’est que cette traditionnelle rencontre des dirigeants africains aura été comme les autres. A moins qu’elle ait innové ou changé d’habitude en prenant, contre Laurent Gbagbo, des mesures énergiques le contraignant à abandonner le pouvoir.
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rnMais de cela, bien des observateurs politiques sont sceptiques. Et pour cause : si les concertations de l’UA devaient faire partir l’usurpateur du pouvoir ivoirien, il y a belle lurette qu’on n’aurait plus parlé de crise ivoirienne.
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rnLe départ de Ben Ali ne calme toujours pas la crise
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rnLe plus souvent, les atermoiements et autres incertitudes qui succèdent au brusque départ d’un Chef d’Etat déchu sont encore plus dangereux que les conditions de règne et de gestion de ce dernier. Et pour cause : dans un pays, il n’est guère aisé de changer, comme par un coup de baguette magique, un ordre établi depuis des décennies, cet ordre fût-il autocratique ou démocratique.
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rnC’est le cas en Tunisie où, en dépit du départ, plutôt de la fuite précipitée de Zine El Abidine Ben Ali avec armes et bagages, famille et biens, le peuple tunisien ne tient toujours pas à se calmer. Quant à l’opposant historique du régime déchu et non moins ancien chef des islamistes, Rached Ghanouchi, de retour d’exil (dimanche 30 janvier) de Londres où il s’était réfugié depuis près de 20 ans, il ne parait pas combler les espoirs que bien des Tunisiens plaçaient en lui.
rnEn effet, les années d’exil semblent avoir remodelé, voire changé du tout au tout la vie et la vision idéologique de Ghanouchi : d’ardent défenseur de la « Charia » qu’il était, l’ex-islamiste en chef s’est depuis lors mué en sage et prône aujourd’hui un islamisme modéré, tout en prenant le modèle comme exemple. Non seulement il a annoncé qu’il ne se présentera pas aux prochaines élections présidentielles, mais il recommande à ses compatriotes de tout mettre en œuvre pour mener ces élections vers une démocratie longtemps souhaitée par le peuple tunisien.
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rnLes Jordaniens aussi « entrent dans la danse »
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rnDepuis son commencement, la crise socio politique tunisienne ne fait qu’envahir les autres pays maghrébins et arabes. C’est ainsi que depuis le lundi 31 janvier, le phénomène a « contaminé » la Jordanie où une vague de protestations a déferlé sur tout le pays, exigeant à cor et à cris la dissolution du gouvernement.

Aussi, le roi, bien que n’étant pas personnellement visé par les manifestations, a quand même a du démettre son Premier ministre avant de le remplacer par un autre. Mais l’on doute fort que cela puisse calmer les ardeurs des Jordaniens. Il faut donc s’attendre à une recrudescence de la crise dans les prochains jours.
rnRassemblées par Oumar Diawara « Le Viator »
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