Ce n’est ni eux, ni vous, les coupables de la faible présence dans les médias des violences perpétrées en Afrique, mais une question mérite d’être posée : avons-nous des médias africains ou plutôt des médias pour l’Afrique ? Les grands médias unidirectionnels (la télévision, la radio, certains journaux) ont opté pour la voie de l’inactivité, de l’accompagnement et de supplément nuisible quand on parle de la diffusion optimum de l’information concernant le continent africain. L’apparition du web2.0 a donné l’opportunité à certaines personnes de bonne conscience de s’approprier de cet outil pour rendre possible des alternatives mais cela ne suffit pas il y a encore mieux à faire. L’étonnement dans ce papier ne se limite pas à cela, pourquoi certaines personnes se plaignent en dénonçant que les médias occidentaux ne font pas assez pour nous ?
Pour ceux qui tombent toujours dans la comparaison des événements, il s’agit de ceux qui publient des photos de nos frères et sœurs africains couverts de sang ou morts, il est temps que vous saisissiez la réalité médiatique dans son sens ultime. La logique du pouvoir médiatique est de nos jours de savoir faire l’usage de la théorie de la propagande (informer, dramatiser, influencer). La réalité est que nous (africains) n’informons pas le reste du monde mais c’est le reste du monde qui nous informe, les grands médias portant le nom « Afrique » (Africa24, AfricaN°1) sont des copies conformes de ces médias du reste du monde (France24, Europe1). Si nos morts ne sont pas portés à la connaissance du grand public, nous devons mettre en cause l’utilité de nos médias dits officiels. Les chaînes nationales chez nous, sont à 80% dédiées à des activités folkloriques, des espaces de l’idiotie, de l’endormement massif de la population, des institutions coincées dans le monde politico-commercial. Ce n’est ni la faute des médias occidentaux ni la France encore, à un moment donné il faut qu’on ait la bonne foi de nous critiquer nous même.
Si nos dirigeants n’ont toujours pas les couilles d’ouvrir la voix de la démocratie médiatique, de donner l’opportunité aux gens d’innover dans le secteur de la communication on ne pourrait en aucun cas exister aux yeux du reste du monde. D’ailleurs ils se sentent fiers et guerriers en ayant cerné cet univers. Les évènements actuels doivent être plutôt des leçons pour nous plutôt que des occasions pour indexer les médias occidentaux. Evitons la masturbation intellectuelle, on ne peut pas toujours avoir raison.
Vive nos engagés du web !
Maramory NIARE
Source: RP MEDIAS