Attentats de Paris: les premières failles du renseignement?

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Au moins 120 morts à Paris dans des attentats sans précédent
Des pompiers secourent des blessés devant la salle de concert du Bataclan, le 13 novembre 2015.
REUTERS/Christian Hartmann

Trois jours après les attentats qui ont frappé Paris et Saint-Denis vendredi 13 novembre, la Turquie fait des révélations surprenantes. Ankara affirme avoir averti Paris sur le passage, il y a deux ans, de l’un des kamikazes du Bataclan.

S’agirait-il d’une faille dans le renseignement français ? Omar Ismaïl Mostefaï, le premier assaillant des attentats de Paris identifié, était entré légalement en Turquie en 2013 par la Bulgarie. Quand il rejoint la Syrie en décembre 2014, Ankara prévient une première fois Paris. Sept mois plus tard, en juin dernier, les autorités turques avertissent à nouveau leurs homologues français. A ce moment-là, les services de sécurité turcs viennent probablement de perdre la trace du jihadiste français et se doutent qu’il est reparti vers l’Hexagone, mais sans que sa sortie du territoire soit enregistrée.

« Ce n’est pas le moment de se rejeter mutuellement les responsabilités, a déclaré à notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion, un officiel sous couvert d’anonymat. Mais il nous faut divulguer ces informations pour éclairer le parcours du kamikaze ». Cette accusation de négligence à peine voilée est assez surprenante. Jusqu’à présent, c’étaient surtout les services de sécurité européens et particulièrement français qui reprochaient aux Turcs de ne pas partager suffisamment leurs informations sur les jihadistes. Pour ce responsable en tout cas, cet exemple montre combien la coopération et le partage de renseignements sont importants pour lutter efficacement contre le terrorisme.

Omar Ismaïl Mostefaï n’est pas le seul des assaillants de Paris à être passé entre les mailles du filet. Un autre kamikaze identifié du Bataclan, Samy Amimour, était connu de la justice. Il avait été mis en examen en 2012 pour association de malfaiteurs terroriste « après un projet de départ avorté vers le Yémen ». En septembre 2013, il était parti en Syrie en violation de son contrôle judiciaire. Un mandat d’arrêt international avait alors été lancé contre lui.

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