Attentat du Reina : le tueur d’Istanbul identifié ?

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La police turque recherche activement cet homme, présenté tantôt comme un témoin, tantôt un complice, voire l'auteur de la tuerie, selon les sources. © DR
La police turque recherche activement cet homme, présenté tantôt comme un témoin, tantôt un complice, voire l'auteur de la tuerie, selon les sources. © DR

Plusieurs personnes ont été arrêtées depuis deux jours. Des extraits vidéo, exploités par les autorités, auraient livré un signalement du tueur.

La chasse à l’homme se poursuit à Istanbul. Deux jours après l’attentat de la Saint-Sylvestre qui a frappé une boîte de nuit sur la rive occidentale du Bosphore, la police a procédé à l’arrestation de huit personnes qu’elle pense être liées, d’une manière ou d’une autre, à l’auteur de la fusillade qui a coûté la vie à 39 personnes (dont 25 étrangers) et a blessé 65 individus. D’abord attribuée au mouvement kurde, l’attaque a été revendiquée par la cellule de guerre de l’État islamique le 2 janvier.

Les enquêteurs exploitent actuellement plusieurs vidéos où le terroriste apparaît, avant et pendant la tuerie, affublé d’un bonnet rouge de lutin de Père Noël et d’une veste dont il s’est défait sur les lieux du crime. Les autorités ont également récupéré d’autres images prises après. Une petite somme (500 livres turques, soit l’équivalent de 130 euros) a été retrouvée dans l’une des poches du vêtement abandonné sur place par le terroriste. Des traces ADN pourraient y avoir été laissées.

Six chargeurs en moins de cinq minutes

Plus de 180 douilles ont été collectées sur la scène du crime, ce qui conforte l’idée que le tueur a vidé six chargeurs de kalachnikov en moins de cinq minutes et qu’il s’agissait d’un homme dûment entraîné au maniement des armes de guerre. D’après les journaux Hürriyet et Habertürk, l’attaquant aurait utilisé des chargeurs doubles pour optimiser le temps de rechargement et systématiquement visé le haut du corps de ses victimes.

La police pense qu’il a agi seul. Dans la nuit du 2 au 3 janvier, un court film présentant un homme, cheveux courts, visage imberbe et mine sévère, se filmant à l’aide d’un portable accroché au bout d’une perche à selfie a commencé à circuler dans la presse pro-Erdogan. Le film aurait été tourné place Taksim il y a plusieurs mois. Un autre cliché le montre au guichet d’un bureau de change à Laleli, un quartier pauvre d’Istanbul connu pour ses nombreuses fabriques de tissus et ses nombreuses mosquées radicales.

Prudence

Des sources policières affirment que cet individu est activement recherché, mais, à ce stade, restent encore prudente dans l’attribution formelle de la paternité de l’attaque. Cette prudence n’a pas empêché plusieurs journaux de présenter cet homme d’une trentaine d’années comme l’auteur présumé du carnage, toujours activement recherché par la police.

L’Agence France Presse évoque le fait que plusieurs médias détaillent des éléments biographiques de cet individu, dont le nom n’a pas été divulgué. Il aurait séjourné plusieurs mois en Syrie, où il aurait combattu dans les rangs de l’organisation terroriste Daech, et serait entré sur le territoire turc en novembre, via Konya (dans le sud du pays).

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