Deux jours après l’attentat meurtrier du musée Bardo à Tunis, qui a fait 21 morts et une quarantaine de blessés, c’est désormais l’heure des questions. L’attaque, revendiquée par l’organisation Etat islamique, soulève de nombreuses interrogations, notamment d’ordre sécuritaire.
Dans son communiqué de revendation, l’organisation Etat islamique n’a pas manqué de s’en féliciter : ses terroristes sont parvenus sans difficultés à faire une brèche au cœur du pouvoir tunisien. Le musée du Bardo est mitoyen du Parlement, censé être un des endroits les plus sécurisés du pays, un pays particulièrement menacé avec 3 000 jihadistes en Syrie et en Irak qui menacent depuis des mois leur pays d’attentat dans des dizaines de vidéos.
« Grande défaillance »
Le vice-president de l’Assemblée a évoqué « une grande défaillance » sécuritaire. Selon Abdelfatah Mourou, du parti islamiste Ennahda, au moment de l’attaque, les gardes censés protéger le bâtiment avaient quitté leur poste pour aller boire un café.
Une information que ne dément pas une source sécuritaire tunisienne haut placée. Les deux terroristes de 20 et 27 ans étaient par ailleurs connus des services de renseignement, notamment pour s’être entraînés dans des camps en Libye.
Après l’attentat le Premier ministre lui-même évoquait des failles sécuritaires. En coulisse, des officiels évoquent déjà des départs parmi les cadres du ministère de l’Intérieur, poussés vers la sortie pour ne pas avoir su empêcher l’attentat le plus meurtrier depuis la revolution. …….…Lire la suite sur rfi.fr