Les nombreux témoignages des citoyens lambdas, qui peuvent être retracés sur les réseaux sociaux démontrent l’ampleur de l’indignation au Mali jusque dans les régions occupées par les terroristes en 2012. Quant au chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keïta, il a qualifié ces attentats d’abomination et a réitéré la solidarité du peuple malien à l’endroit de celui de la France.
Après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher en janvier dernier, la France est de nouveau frappée par des attaques terroristes. Selon un bilan provisoire, cette série d’attentats, sans précédent, perpétrés à Paris dans la salle de concerts du Bataclan, dans plusieurs rues de la capitale, et près du Stade de France a fait 129 personnes mortes et 352 blessés. La série d’attaques, qui a été revendiquée par l’Etat islamique, est « un acte d’une barbarie absolue », selon François Hollande. Le président français a décrété un deuil national de trois jours et fermé temporairement les frontières.
Le soutien du monde entier ne s’est pas fait attendre. Des nombreux chefs d’Etat ont apporté leur soutien à la France.
Au Mali ou des enfants maliens portent le nom de Damien Boiteux, en reconnaissance de l’intervention française qui a stoppé la marche des terroristes sur Bamako, ces attaques ont indigné. Le chef de l’Etat du Mali, au nom du peuple malien, a condamné « avec la dernière rigueur le terrorisme aveugle et odieux qui a frappé et endeuillé la France ». Il a, aussi, exprimé sa solidarité et sa sympathie au peuple français. « Certes, on a attaqué la France, mais c’est le monde entier qui est visé. Aucun être humain digne de ce nom ne peut tranquillement ôter la vie à autant de personnes innocentes. Aucune cause ne vaut cela. C’est une abomination. Nous sommes totalement solidaires et en sympathie totale avec le peuple de France. Il n’y a pas longtemps la France a montré sa solidarité au Mali quand il a envoyé ces fils mourir en terre malienne. On a voulu éteindre les lumières dans Paris, mais Paris restera toujours une ville lumière… », a déclaré IBK.
Le chef du gouvernement malien Modibo Keïta, quand à lui, a indiqué que « l’attachement presque historique et culturel de la France aux valeurs de liberté, de démocratie et de solidarité, comme tous les autres peuples, l’expose, aujourd’hui, à des actes de violence et ce n’est pas seulement parce qu’elle est attachée circonstanciellement à défendre la liberté dans certaines zones du Mali et de l’Afrique. ». Le premier ministre du Mali ajoute qu’en réalité, le terrorisme, aujourd’hui, n’a pas de frontières et par conséquent il faut une coalition.
La classe politique a également condamné l’acte perpétré par les terroristes. L’URD, le parti de Soumaïla Cissé, le chef de l’opposition de file de l’opposition malienne « condamne ces attaques terroristes et barbares que rien ne saurait justifier. L’URD exprime toute sa solidarité et tout son soutien à l’endroit du Peuple français ». Selon Djiguiba Keïta, le secrétaire général du Parena, ce carnage contre les civils est à condamner avec la dernière rigueur.
Madiassa Kaba Diakité