“On a peur. Celui qui n’a pas peur n’est pas normal. Ce sont des gens avec des armes”, affirme Souleymane Ouedraogo, qui habite près de la zone où a eu lieu l’attaque. “Ici, il y a l’armée, mais ailleurs…” “Les opérations de ratissage se poursuivent”, a indiqué samedi soir le ministre de l’Intérieur Simon Compaoré. Les forces de l’ordre étaient en action dimanche matin dans toute la capitale burkinabè et la sécurité et le contrôle des hôtels ont été renforcés.
Les corps de trois jihadistes ont été identifiés, tous des hommes, selon le ministre Simon Compaoré. De nombreux témoignages font état de plus de trois assaillants et les enquêteurs cherchent à vérifier ces affirmations.
Plusieurs témoins ont aussi évoqué la présence de deux femmes, alors que les autorités ont réfuté cette thèse pour le moment. Sur les lieux de l’attaque, le périmètre de sécurité a été élargi et la zone n’était pas accessible. Des enquêteurs avec des gants blancs en plastique étaient visibles dans les rues autour de l’hôtel Splendid et du café-restaurant Cappuccino, principales cibles des jihadistes, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Vingt-neuf personnes, dont au moins quatorze étrangers, ont été tuées et une trentaine blessées dans l’attaque du commando, selon le bilan donné par le gouvernement. Selon le décompte fait par le ministre de l’Intérieur burkinabè Simon Compaoré, 8 Burkinabé, 4 Canadiens, 3 Ukrainiens, 2 Français, 2 Portugais, 2 Suisses et un Néerlandais ont été tués. Sept corps restaient encore “non-identifiés”.