Elu le 29 juillet dernier à Moroni (Comores), directeur général de l’Agence pour la Sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) par le Comité des ministres en charge des transports aériens, Amadou Ousmane Guittèye n’est pas un inconnu dans le ciel africain.
Ce malien de 59 ans, qui occupe aujourd’hui le poste de directeur régional à l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI), a fait l’essentiel de sa carrière à l’Asecna. Ingénieur diplômé de l’Ecole nationale de l’aviation civile de Toulouse, il a rejoint l’agence en 1979, en tant que stagiaire à la représentation du Congo-Brazzaville. Promu, deux ans plus tard, chef de la division maintenance, Amadou Ousmane Guittèye gravit les échelons et devient directeur d’exploitation à la direction générale, à Dakar. Il y restera cinq ans, jusqu’à sa nomination au poste de conseiller technique du ministre malien des Transports. En 2007, il rejoint l’OACI, à Dakar, en tant que directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale.
C’est ce cadre malien pétri d’expérience qui a été préféré par les ministres chargés des Transports des dix huit Etats membres de l’Asecna, dont la France à deux autres candidats : le Mauritanien Ould Salem Khaled, un cadre de l’agence, et le Togolais Christian Folly-Kossi, ancien secrétaire général de l’Association des compagnies aériennes africaines (Afraa).
Attendu avec impatience à l’Asecna en janvier 2011, Amadou Ousmane Guittèye n’aura pas cependant la tâche facile. Il devrait non seulement s’atteler à effacer les séquelles de la guerre de succession qui a opposé les Etats membres de l’agence mais aussi et surtout rétablir et maintenir les bonnes relations entre les Etats de la zone, les organisations internationales de la navigation et du transport aérien et les organisations économiques sous-régionales.
Dans cette mission, il sera épaulé par Jean François Thibault, ancien ambassadeur de France en Mauritanie, puis au Maroc, qui a été élu président du Conseil d’administration à la place d’un autre diplomate, Jacques Courbin.
Birama Fall