Accueil Monde

Art africain : la France coloniale au rapport

0
France-coloniale
Siège royal datant d’avant 1893, provenant de la ville de Bohicon (Bénin). MICHEL URTADO / THIERRY OLIVIER / RMN GRAND PALAIS

Le document remis le 23 novembre propose de modifier le code du patrimoine pour favoriser les restitutions d’œuvres aux Etats subsahariens.

Le 28 novembre 2017, lors d’un discours à Ouagadougou (Burkina Faso), Emmanuel Macron déclare : « Je veux que d’ici cinq ans les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique. » Pour la première fois, un président de la République française prend position sur la question des œuvres et objets africains conservés dans les musées français depuis le temps de la colonisation. Et cette position est à rebours de celle qui a été opposée jusqu’alors à toute demande venue d’un pays africain et qui tient en peu de mots : les collections nationales sont inaliénables et aucune restitution n’est donc possible.

Le discours suscite aussitôt, en France et à l’étranger, l’inquiétude des conservateurs, l’agacement des marchands, des échanges d’arguments juridiques et politiques. Puis plus rien jusqu’au 22 mars et l’annonce qu’une mission est confiée par l’Elysée à deux universitaires, la Française Bénédicte Savoy et le Sénégalais Felwine Sarr. Leur rapport devait être remis officiellement vendredi 23 novembre, et publié au Seuil fin novembre.

Le rapport Savoy-Sarr est long de 232 pages, annexes documentaires et illustrations comprises. L’essentiel est dans les 80 premières, qui s’efforcent d’articuler données historiques, politiques et juridiques afin de proposer une démarche globale. Dès l’introduction, le document circonscrit ses limites : l’Afrique….Lire la suite sur lemonde.fr

Commentaires via Facebook :

Quitter la version mobile