Arche de Zoé: la justice tchadienne devrait s''intéresser à la compagnie aérienne espagnole Girjet

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PARIS (AFP) – dimanche 11 novembre 2007 – 15h55 – La justice tchadienne devrait commencer lundi à s”intéresser à la compagnie aérienne espagnole Girjet, dont un appareil avait été affrété par l”association française Arche de Zoé pour ramener vers la France 103 enfants de la région frontalière tchado-soudanaise.
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rn"Le juge d”instruction devrait rapidement demander un réquisitoire supplétif au procureur de la République pour pouvoir s”intéresser à la compagnie espagnole", a indiqué dimanche Jean-Bernard Padaré, avocat de plusieurs acteurs de l”affaire.
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rn"Il est probable que cela se fasse dès lundi", a-t-il ajouté, ce que le juge d”instruction, interrogé par l”AFP, a refusé de confirmer.
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rnUn avion de Girjet avait atterri le 25 octobre à Abéché (est du Tchad) pour emmener les 103 enfants, que l”association Arche de Zoé présentait comme des orphelins du Darfour (ouest du Soudan) nécessitant une évacuation sanitaire.
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rnSon équipage espagnol avait été incarcéré. Quatre hôtesses de l”air ont été remis en liberté provisoire le 4 novembre, tandis que les deux pilotes et un steward l”ont été à leur tour vendredi. Tous ont regagné l”Espagne mais restent inculpés.
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rn"Les pilotes ont affirmé (au juge d”instruction) avoir été mandatés par leur société. L”enquête doit maintenant s”orienter vers la compagnie, qui avait un contrat de transport avec L”Arche de Zoé", a expliqué dimanche une source judiciaire à l”AFP.
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rnLa justice devrait également étudier la demande de remise en liberté de trois des quatre Tchadiens encore incarcérés en compagnie des six membres français de l”association.
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rn"J”ai insisté pour le dossier soit transmis le plus rapidement possible (par le juge d”instruction) au procureur de la République", pour qu”il rende son avis, a indiqué Me Padaré, qui a déposé vendredi cette demande pour ses trois clients.
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rn"En principe, il n”y a rien qui puisse s”opposer" à leur libération, a-t-il estimé, "il n”y a pas de raison qu”on ne les libère pas, ce serait une politique de deux poids, deux mesures".
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rnOnze des 21 inculpés arrêtés dans cette affaire ont déjà été libérés et ont regagné leurs pays respectifs, sans que les charges soient levées: trois journalistes français, les sept membres de l”équipage espagnol et un pilote belge, qui avait transporté une partie des enfants de la région frontalière à Abéché.
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rnLe juge d”instruction devrait aussi étudier la demande de requalification des faits formulée par les avocats des six Français, actuellement poursuivis pour "enlèvement de mineurs en vue de compromettre leur état civil" et "escroquerie", crimes passibles de cinq à vingt ans de travaux forcés au Tchad.
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rnLeurs défenseurs souhaitent obtenir une inculpation d”"enlèvement et détournement sur mineurs de moins de quinze ans sans fraude ni violence", un délit passible de deux à cinq ans de prison.
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rnSelon plusieurs sources une "correctionnalisation" de l”affaire pourrait accélérer un éventuel procès.
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rnMais le réquisitoire supplétif, s”il est accordé, pourrait repousser la date d”une éventuelle clôture de l”information judiciaire. Tout dépendra de la volonté du juge d”"aller au bout de son réquisitoire supplétif" et d”une éventuelle décision de se rendre à Abéché pour y recueillir les dépositions de familles souhaitant se porter partie civile, a estimé une source judiciaire.
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rnLundi, les magistrats tchadiens devraient manifester leur mécontentement contre les pressions politiques exercées, affirment-ils, sur la justice dans cette affaire.
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rnPar ailleurs, des juges d”instruction français, saisis après l”ouverture d”une information judiciaire en France, sont attendus au Tchad "probablement dans la semaine", selon Paris.
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rnDimanche soir, devaient également arriver à N”Djamena deux enquêteurs des ministères français de la Défense et des Affaires étrangères, chargés de faire la lumière sur d”éventuels dysfonctionnements dans ces deux administrations.
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rnAFP
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