Après l’effondrement du bloc communiste qui fut la première préoccupation de l’occident, l’arsenal de destruction est désormais dirigé dans sa totalité contre l’islam et surtout contre les pays adoptant sa législation islamique comme norme constitutionnelle et code de conduite. D’ailleurs, cette déclaration d’un ancien Secrétaire général de l’OTAN Willy Claes confirme cela en déclarant que : « la menace islamique a remplacé le danger soviétique comme préoccupation majeure de l’Alliance Atlantique ».
Le pire, c’est que concernant le Royaume d’Arabie Saoudite, certaines presses islamophobes occidentales donnent volontairement, par malhonnêteté et subordination, des informations tronquées où le mensonge par omission volontaire est roi. De tout petits détails sont grossies à outrance et les données essentiels sont escamotées et ostracisées.
Le dimanche passé, le gouvernement saoudien a expulsé l’ambassadeur canadien en lui donnant 24 heures à pour quitter le pays, tout en rappelant son propre ambassadeur à Ottawa. A cette expulsion s’ajoute le gel des relations commerciales avec le Canada.
Pourquoi cette extrême décision ? Elle est survenue quelques jours après des critiques formulées par le Canada concernant l’arrestation de plusieurs militantes saoudiennes des droits des femmes.
D’ailleurs quelques jours avant, la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland sur Twitter déclarait s’inquiéter de l’emprisonnement des femmes militantes de Droit de l’homme, en particulier de Samar Badawi, une militante de l’égalité homme-femme et la sœur du blogueur Raif Badawi, lui-même incarcéré en Arabie saoudite pour avoir critiqué l’
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, que le Canada a réclamé le vendredi passé la libération immédiate de militantes des droits des femmes, geste que l’Arabie saoudite n’a pas du tout apprécié.
Devant cette désagréable surprise, nous nous posons un certain nombre de questionnements. Notre première question est d’ordre juridique. Elle s’interroge sur la valeur et l’autorité que peut bien avoir en droit international, une telle pression canadienne sur un pays souverain comme le Royaume d’Arabie Saoudite. Façon insolite de forcer un pays souverain à adopter une loi jugée comme la norme internationale : le Droit de l’Homme. Une telle désinvolture si elle faisait école, établira une loi de la jungle, dont tout le monde finira par pâtir, désinvolture d’autant plus étonnant qu’elle viendrait d’un grand état se réclamant démocratique.
C’est pourquoi, devant la gravité d’une telle aventure, nous réagirons de la manière la plus ferme pour soutenir le Royaume. Cette attaque contre le Royaume d’Arabie Saoudite sous le manteau d’un soit disant droit des femmes n‘est ni anecdotique, ni neutre, mais est symbolique du levain d’une société qui se prépare à renier sa culture islamique pour entrer dans le moule d’une culture dominante et uniformisant : les Droit de l’homme. Pourquoi obligé un pays souverain et de surcroit l’Arabie Saoudite terre d’origine de l’Islam à s’engager dans cette voie dénaturant sa culture islamique à coup d’emprunts, et d’influence étrangère ne relevant pas d’un processus de métissage naturel, mais d’une intention délibérée de modifier un patrimoine pour mieux imiter le modèle occidental.
Le ridicule ne tue plus. Sinon comment un pays comme le Canada ou le mariage homosexuel (mariage gay) est légalisé avec l’adoption d’enfants par ces couples, peut-t-il donner de leçons de droit de femmes à un pays comme le Royaume d’Arabie Saoudite ? Pourquoi vouloir imposer ses visions aux autres comme seul alternative ? Si insulter l’islam chez vous fait partie des libertés d’expression, si l’homosexualité est un droit chez vous, en Arabie Saoudite c’est un crime.
Il faut aujourd’hui avec tout le courage et la ténacité remonter le courant et, sauvegarder identité culturelle islamique qui fait partie du patrimoine de l’humanité.
Que les autorités Canadiens comprennent désormais que toute menace ou toute attaque contre la législation saoudienne, pays ou la loi de Dieu (Charia) est la norme constitutionnelle, le pays abritant les Deux Lieux Saint de l’Islam (Mecque et Médine) sera désormais considérée par nous musulmans comme une menace contre notre religion : l’Islam. Et pour la défense de notre religion, aucun sacrifice n’est de trop.
A bon entendeur ; salut !
Mohamed KIMBIRI
Président du Collectif des Associations Musulmanes du Mali
1er Secrétaire à la Presse et à la Communication de l’AISLAM