Après avoir vu Poutine, Trump a proposé de travailler sur la cybersécurité avec la Russie (mais il a vite changé d’avis)

En plein scandale sur les ingérences russes pendant la présidentielle, l'annonce a fait un peu tâche.

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CARLOS BARRIA / REUTERS

En plein scandale sur les ingérences russes pendant la présidentielle, l’annonce a fait un peu tâche.

INTERNATIONAL – Le comble de l’ironie. Au G20, où il a rencontré Vladimir Poutine, Donald Trump a émis l’idée d’une collaboration russo-américaine dans le domaine de la cybersécurité. Une idée sur laquelle il a vite dû revenir, face aux réactions qu’elle a provoqué.

Dimanche 9 juillet, le président américain a dévoilé sur Twitter une partie de ses discussions avec son homologue russe. Parmi les annonces remarquées, celle-ci: “Poutine et moi avons discuté de la création d’une unité de cybersécurité impénétrable, afin que le piratage d’élections, et plusieurs autres mauvaises choses, soient sous surveillance et en sécurité.”

 Putin & I discussed forming an impenetrable Cyber Security unit so that election hacking, & many other negative things, will be guarded..

Le président américain a affirmé dimanche vouloir “aller de l’avant” et “travailler de manière constructive” avec la Russie, alors que les soupçons d’ingérence russe pendant l’élection américaine planent toujours lourdement. Donald Trump a d’ailleurs affirmé avoir interrogé Vladimir Poutine sur le sujet: “J’ai interrogé de façon très appuyée et par deux fois le président Poutine sur l’ingérence russe dans notre élection. Il a démenti avec véhémence. J’ai déjà donné mon opinion sur ce sujet”, a tweeté le président.

Mais les sénateurs républicains n’ont accordé que peu de foi aux déclarations des deux chefs d’états et ont largement critiqué l’idée d’un partenariat dans un domaine aussi conflictuel que la cybersécurité. “Je suis sûr que Vladimir Poutine pourrait être d’une grande aide dans cette initiative”, a ainsi ironisé le sénateur républicain John McCain, sur la chaîne CBS, “dans la mesure où c’est lui qui pirate”.

“Bien que la réalité et le pragmatisme exigent que nous nous engagions avec Vladimir Poutine, il ne sera jamais un allié de confiance ou un partenaire constructif. Collaborer avec Poutine sur une ‘unité de cybersécurité’ revient à collaborer avec Assad sur une ‘unité sur les armes chimiques'”, a tweeté le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio.

 

Conséquence? Donald Trump a été obligé de revenir sur ses propos, 12 heures après. “Le fait que le président Poutine et moi ayons discuté de cybersécurité ne signifie pas que je pense que cela puisse se produire. Cela ne peut pas se faire – mais un cessez-le-feu est possible, et a été fait!”. C’est ce qu’on appelle retomber sur ses pieds.

 

Par huffingtonpost.fr / 10/07/2017 10:33

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