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Après les heurts autour du convoi de Barkhane, le président nigérien exige une enquête française

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Ce convoi militaire français qui circulait entre Abidjan (Côte d’Ivoire) et Gao (Mali), est devenu un symbole de l’hostilité à l’engagement armé de la France au Sahel, qui grandit au Mali, au Burkina Faso et au Niger, chez des populations excédées par les violences jihadistes devenues omniprésentes.

Le président nigérien Mohamed Bazoum a “exigé des autorités françaises” une enquête après des heurts survenus fin novembre sur la route du convoi militaire de la force Barkhane, au cours desquels trois personnes ont été tuées, selon Niamey. Ce convoi militaire français qui circulait entre Abidjan (Côte d’Ivoire) et Gao (Mali), est devenu un symbole de l’hostilité à l’engagement armé de la France au Sahel, qui grandit au Mali, au Burkina Faso et au Niger, chez des populations excédées par les violences jihadistes devenues omniprésentes.

Il avait d’abord été bloqué et caillassé à Kaya, dans le centre du Burkina Faso, avant de reprendre sa route quelques jours plus tard et d’être à nouveau interrompu par des manifestants en colère à Téra, dans l’ouest du Niger. Trois d’entre eux avaient été tués, dans des tirs imputés aux forces nigériennes par certaines, françaises par d’autres.

“S’agissant des militaires français, j’ai exigé des autorités françaises qu’elles ouvrent une enquête en vue de sanctionner ceux qui ont été coupables d’actes répréhensibles”, a expliqué le président nigérien dans un message radio-télévisé à l’occasion du 63e anniversaire de la proclamation de la république dans cette ancienne colonie française.

“Des dystonctionnements facheux”

Selon Mohamed Bazoum, “des dysfonctionnements fâcheux” du “dispositif du maintien de l’ordre” qui était “largement insuffisant” pour “assurer le passage du convoi militaire français”, est à l’origine de ces heurts. Il a par ailleurs affirmé avoir “ordonné une enquête” par les “services compétents” nigériens “afin d’identifier ces dysfonctionnements et situer les différentes responsabilités”.

A l’époque, le ministère nigérien de l’Intérieur avait expliqué que “des manifestants très violents” avaient bloqué le convoi sous escorte de la gendarmerie nigérienne. Il ajoutait, sans préciser s’il faisait référence à la gendarmerie ou à la force Barkhane, que “dans sa tentative de se dégager elle a fait usage de la force”.

Le Niger doit faire face aux attaques régulières et meurtrières de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et l’Etat islamique au Sahel dans l’ouest, et à celles de Boko Haram et de l’Etat islamique en Afrique de l’ouest (Iswap) dans le sud-est.

Par Franceinfo

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