Fortement sonné et sans doute très humilié par l’attaque terroriste d’étalons purs sangs égarés et retournés contre la mère patrie, le président Kaboré s’est fendu d’une déclaration qui ne lui fait assurément pas honneur. C’était sur les ondes de la radio nationale burkinabé peu après les attaques simultanées.
Sur le coup, des questions et indignations ont fusé d’un peu partout, au Faso aussi bien qu’à l’extérieur. Pourquoi a-t-il attendu ces attaques pour faire une telle révélation, pointerait-il déjà un doigt accusateur vers son prédécesseur qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Cette révélation à notre humble avis n’honore ni le Faso encore moins le Mali, ce Mali et son peuple qui, savaient que quelque chose se tramait depuis Ouaga contre sa souveraineté. Le président aurait eu notre respect et notre sympathie si, au lendemain de son investiture, il avait officiellement informé son peuple et le peuple martyr voisin du Mali. Mais avant d’en rajouter, lisons ce propos abracadabrantesque du président du Faso
….’’Nous avons, depuis notre accession au pouvoir, constaté une recrudescence des actions terroristes à l’encontre de notre pays. On peut se poser la question légitime de savoir pourquoi ce n’est que maintenant, puisque pendant longtemps, tout en étant voisin du Mali, du Niger et autres, le Burkina Faso était toujours à l’abri, je dirai des actions terroristes. Alors, du point de vue de l’expérience que nous avons, je dois dire que le Burkina Faso a toujours été médiateur entre griffe je dirai, de la crise malienne où durant ces médiations, nous avons été les proches collaborateurs de tous les groupes djihadistes qui travaillent au Mali et nous avons, à l’époque du président Compaoré, développé un certain nombre d’accointances qui ont fait que nous avons participé à des moments à des transferts de matériels militaires vis-à-vis des groupes djihadistes qui étaient au Mali, alors que nous étions médiateur. Egalement, juste cette accointance qui a été tissée a fait qu’aujourd’hui, ces groupes considèrent que depuis notre avènement, ils n’ont plus d’espace y compris pour leur trafic illicite qui se passait, escorté par la sécurité présidentielle du Sud du Mali jusqu’au Nord du Burkina Faso et par conséquent, ont décidé évidemment de nous faire payer le prix de cette disposition que nous prenons… Le lendemain de mon installation comme président du Burkina Faso, un groupe de rebelles est venu me voir. Ils m’ont dit qu’ils avaient commandé des pickups avec le président Blaise Compaoré qui devait le leur livrer. Je leur ai alors dit que Blaise Compaoré ne m’en a pas parlé. Et que c’était mieux qu’ils aillent le voir à Abidjan. C’est pour dire à quel point notre pays pactisait avec des groupes rebelles …’’ Rock Marc Christian Kaboré chercherait-il un bouc émissaire en la personne de Blaise Compaoré?
Si ce dernier était derrière ces attaques, alors il est à craindre que les burkinabés soient déçus du changement qui est intervenu un soir d’octobre 2015 puisque les assaillants, ceux-là qui ont été abattus ou interpellés, restent des nationaux et dès lors, la seule évocation du nom de Blaise s’illustre en faute politique de la part de l’actuel chef de l’exécutif. Sinon comment peut-on garder par devers soi, une telle information et ne jamais la porter à la connaissance de son peuple, pour ne le faire qu’à un moment où l’on se présente dans la posture de celui qui chercherait un bouc émissaire à ses malheurs. Loin du Faso, nous savons que beaucoup des compatriotes du président Rock Marc Christian Kaboré, restent sceptiques sur les véritables raisons d’une telle sortie.
Sory de Motti
Qui sème le vent, récolte la tempete
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