Après les attaques terroristes du 2 mars à Ouagadougou : Les langues se délient sur le pacte secret de Blaise Compaoré avec le diable

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Trois ans après la chute de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré, les langues se délient sur sa complicité supposée avec les ex-rebelles maliens et les groupes terroristes.

«Au lendemain de mon installation comme président du Faso, un groupe de rebelles est venu me voir. Ils m’ont dit qu’ils avaient commandé des pick-up avec le président Blaise Compaoré qui devait les leur livrer. Je leur ai alors dit que Blaise Compaoré ne m’en a pas parlé. Et que c’était mieux qu’ils aillent le voir à Abidjan. C’est pour vous dire à quel point, notre pays pactisait avec des groupes rebelles ». Cette révélation est de l’actuel président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré. Elle a été relayée par la radio nationale burkinabè et reprise par  le quotidien national ‘’Sidwaya’’ le vendredi 2 mars. L’information a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Ce jour, le pays des hommes intègres a été durement frappé par deux attaques terroristes à Ouagadougou visant l’Ambassade de France et l’état-major général des armées. Le dernier bilan officiel fait état d’au moins 16 morts dont 7 militaires burkinabè et 9 assaillants.

Les autorités soupçonnent une complicité interne au sein de l’armée. Tandis que d’autres observateurs indexent la main cachée de l’ancien président Blaise Compaoré et certains de ses proches.

A l’instar de  son homologue burkinabè, le président tchadien Idriss Déby Itno enfonce le clou et dénonce les manœuvres obscures de l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré.

« Quand le président Blaise Compaoré complotait contre le Mali, il avait oublié son pays, le Burkina Faso. Un proverbe dit : ‘’En creusant un trou pour son ennemi, il faut l’élargir au cas où on l’y accompagnerait’’. Au Mali, malgré son statut de médiateur, il a toujours apporté son soutien aux rebelles avant de jouer aux sapeurs-pompiers. Les bandits du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) ne diront pas le contraire. Il a apporté gîte et argent à ceux-ci contre la volonté du peuple malien », a-t-il vertement dénoncé.  Ces déclarations des président Déby et Kaboré confirment ainsi la thèse défendue par une partie des médias maliens et de l’opinion publique. Pour celles-ci, le soutien de l’ancien président burkinabè, Blaise Compaoré aux ex-rebelles est un secret de polichinelle. Pour rappel: sur ses ordres, en juin 2012, après un affrontement sanglant entre les islamistes du MUJAO et les rebelles du MNLA,  certains leaders de la rébellion ont été évacués par des hélicoptères de l’armée burkinabè. Sous le couvert de la médiation, Blaise Compaoré les a hébergés et entretenus dans des hôtels de luxe à Ouagadougou, jusqu’à sa chute en octobre 2014. Toute chose qui justifie selon certains observateurs, le choix du président Ibrahim Boubacar Keïta, de lui retirer le rôle de chef de file de la médiation internationale au profit de l’Algérie.

Le cas Moustapha Chafi

Poursuivi par son propre pays pour terrorisme, conseiller de l’ombre de l’ancien président burkinabè, le Mauritanien Moustapha Chafi était l’homme en charge des dossiers de prise d’otages dans le Sahel. L’homme était en contact direct avec le borgne algérien Mokhtar Belmokhtar, parrain déclaré du ‘’Sahélistan’’ et plusieurs autres chefs de bandes terroristes. Avec le quitus du président Blaise, il a négocié en collaboration avec le Général Gilbert Diendéré, la libération de plusieurs otages occidentaux dans le Sahel.  Question: Blaise et ses hommes faisaient ce boulot en contrepartie de quoi ?  Difficile de trouver une réponse exacte. Mais une chose est sûre : depuis la chute de l’ancien président burkinabè, le pays subit de plein fouet, la furie des forces du mal. La dernière attaque terroriste date tout juste du vendredi 2 mars dernier.

Lassina NIANGALY

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