Anthony Blinken, une tournée au Moyen Orient sur la ligne de crête !

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Anthony Blinken qui a rencontré le chef de l’Autorité palestinienne (voir l’image ci dessus) comme le Premier ministre israélien est arrivé au Moyen Orient au moment ou le conflit israélo-palestinien a pris une tournure particulièrement meurtrière.

Plus de 30 miliciens palestiniens, proches du Hamas ou du Jihad Islamique, ont été tués en janvier à la suite de raids militaires israéliens contre des bases insurrectionnelles à Jenine et Naplouse. A Jérusalem, un Palestinien a abattu sept civils devant la synagogue d’un des plus anciens faubourgs juifs de Jérusalem-Est. Mahmoud Abbas, président de l’Autorité Palestinienne, a accusé Israel d’être le principal responsable du désordre actuel et a supplié les Etats Unis de faire pression sur Jérusalem.

La fermeté face à l’Iran.

M Blinken est arrivé en Israel aussi au moment où s’achevaient d’importantes manœuvres militaires américano-israéliennes. Ces manœuvres militaires avaient valeur de message adressé à l’Iran. Il fallait montrer aux ayatollahs que l’option militaire contre leur tentative d’acquérir l’arme nucléaire était toujours d’actualité.

Simultanément, la visite de M. Blinken a coïncidé avec l’attaque d’une usine d’armement iranienne par des drones militarisés dont toute la presse affirme qu’ils sont d’origine israélienne.

Le divorce entre la gauche et la droite en Israel est l’un des problèmes auquel le secrétaire d’Etat américain a été confronté. Depuis sa prise de fonctions voilà un mois, la gauche israélienne présente Benjamin Netanyahou comme l’otage d’une coalition d’extrême droite qui a pour projet d’attenter à la démocratie et aux droits des minorités ethniques ou sexuelles en Israël. La gauche israélienne a multiplié les demandes auprès du grand frère américain pour qu’il sanctionne la coalition Netanyahu et contrecarre ses projets de réformer le système judiciaire et notamment le statut de la Cour Suprême.

Propos enveloppés

Le ton policé d’Anthony Blinken ne permettent guère d’imaginer une action décisive sur aucun des trois sujets.

Le conflit israélo-palestinien M. Blinken n’a rien apporté de neuf, se bornant à réitérer l’idée de la création d’un État palestinien comme solution miracle. Que les Palestiniens aient refusé toutes les propositions de partage de la terre qui leur ont été faites depuis cinquante ans et que les pourparlers entre Israéliens et Palestiniens soient au point mort depuis au moins dix ans, ne change rien. Pour les Etats Unis, le « partage » de la terre entre Israéliens et Palestiniens est LA solution. M. Blinken n’a pas évoqué la restauration du « processus de paix » mais a laissé entendre que les velléités du gouvernement Netanyahou d’annexer la Cisjordanie ou de modifier le statu quo sur le Mont du Temple seraient embarrassants pour l’administration américaine.

L’Iran. Rien n’a filtré des entretiens que le secrétaire d’Etat Blinken a eu avec Benjamin Netanyahou concernant l’Iran. Mais la guerre en Ukraine a changé la donne : le rapprochement diplomatique de l’Iran et de la Russie, la fourniture à la Russie par l’Iran de drones et de missiles et l’abandon par l’Iran des négociations sur le nucléaire iranien ont rapproché les points de vue américain et israélien. L’option militaire contre Téhéran est une hypothèse que les Etats Unis semblent désormais prendre en considération pour empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires.

La démocratie en Israël. Une administration démocrate elle-même travaillée par des influences LGBT et woke ne pouvait qu’être désagréablement sensible au virage sioniste-religieux du gouvernement israélien. Anthony Blinken a donc fait contre mauvaise fortune bon cœur. Il a multiplié les clichés sur les « liens incassables », les « valeurs partagées » et la fraternité entre Israël et les États-Unis tout en laissant entendre qu’Israël ne devait pas affaiblir la vitalité de la démocratie en Israel, ni se laisser tenter par des envies annexionnistes en Cisjordanie. Il a donc évité d’embarrasser publiquement Benjamin Netanyahou, tout en donnant aux opposants le sentiment qu’ls avaient été entendus.

Une main de fer dans le gant de velours de Blinken ? Telle est la question.

Par Mondafrique

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