Les violences dans le Kasaï font fuir plus de 500 Congolais. Ceux-ci trouvent refuge en Angola. Fin février 2018, les autorités angolaises refoulent ces réfugiés. Cela déplait au HCR.
Tous les réfugiés congolais en Angola sont légalement arrivés dans ce pays. Ils sont pratiquement tous enregistrés. Selon le HCR, ils sont soit de simples réfugiés soit des demandeurs d’asile dont l’enregistrement est en cours. Cela montre que ce que les autorités angolaises avancent comme argument ne tient pas. Celles-ci trouvaient qu’ils étaient des immigrants illégaux.
Cette attitude constitue alors une violation des conventions auxquelles l’Angola a ratifié en ce qui concerne les droits des réfugiés et des demandeurs d’Asile. « D’après ce que nous savons et c’est ce que nous avons vu à la télévision nationale, les autorités angolaises ont rapatrié de force 500 personnes. Ce que nous savons pour l’instant, c’est que c’est un groupe mixte avec des réfugiés enregistrés et des réfugiés qui ne l’étaient pas encore», affirme Marguarida Loureiro, chargé des relations extérieures du HCR en Angola au micro de nos confrères de la RFI.
52 personnes parmi ces réfugiés sont enregistrées biométriquement. Cependant, les autorités angolaises leur retirent leurs documents avant de les conduire à la frontière. Quant aux restes des 480, ils sont des demandeurs d’Asile. Ceux-ci n’ont pas pu bénéficier d’un enregistrement. Cela s’explique par la cessation de cette procédure par les autorités en place. Mais tout compte fait, leurs dossiers étaient en cours d’examen. Parmi eux, on compte 217 enfants, tous des refoulés.
Le HCR suit de près cette situation. Il faut que justice soit faite. Le droit des réfugiés et des demandeurs d’asile doit être respecté. Il y va de la survie de nos nations qui menacées de part et d’autre par le terrorisme et des guerres politiques qui coûtent souvent chères à la population.
Fousseni TOGOLA
