Comme le dirait l’autre, le vrai bonheur on ne l’apprécie que lorsqu’on l’a perdu. Depuis la mort du Président Feu Félix Houphouët Boigny, la nouvelle classe politique ivoirienne offre au monde un spectacle exceptionnel. Pendant que certains dénigraient leur patrie par des films à montage grossier, d’autres calomniaient sur les chaînes étrangères ce pays qu’ils aiment tant et qu’ils prétendent gouverner un jour dans leur vie. Après ce coup de théâtre, c’est une alliance que les uns jugent de contre nature pendant que d’autres trouvent le contraire.
Après les soubresauts sociopolitiques souvent émaillés d’accalmies, qui durant cette dernière décennie ont transformé le miracle ivoirien en une crise aux racines profondes dont, les causes s’entrecroisent à la fois dans l’espace et dans le temps, la crainte de la population ivoirienne trouve son refuge après la prononciation des résultats du premier tour. Surtout avec la naissance de cette alliance
-PDCI RDR- qui divise les militants du PDCI d’Henri Konan Bédié.
Comme par hasard, ‘’l’houphouetisme’’, est devenu la panacée de ceux qui ont divisé profondément le parti et les militants hier et de ceux- là qui combattaient jadis le Président Houphouët Boigny de son vivant. Pour certains militants du PDCI qui dénoncent farouchement ce rassemblement, les alliances politiciennes ont certes un sens social et politique, mais pour eux, cela ne doit pas amener la tête du PDCI considéré comme le patri avant-gardiste du développement économique de ce pays, à se ressembler avec le RDR pour qui, les rebelles ont dit : « nous avons tué les ivoiriens et mis le pays à genoux ». Ces voix qui s’élèvent ça et là des militants et sympathisants du PDCI, vivant à l’extérieur comme à l’intérieur arguant que le parti d’Alassane Dramane Ouattara pactise avec les ex-rebelles, interviennent à un moment où le soutien à la candidature est mis en cause par une partie des militants du Président Bédié. Par contre, l’autre ne voit rien n’anormal et applaudit l’alliance.
La Côte d’Ivoire pendant plus de quarante années, sous la bonne gouvernance du père fondateur du PDCI, a connu une paix sans précédent, une paix acquise au prix de la souffrance et de sang d’hommes et de femmes qui ont considéré leur droit à la liberté comme la seule priorité. Cet homme conscient qu’il, fallait bâtir sur cet acquis et non sur se laisser aller, n’avait cessé de dire que « l’homme qui a faim n’est pas un homme libre ».
Ce slogan ou du moins cet avertissement, n’est rien d’autre que l’expression de sa perception d’une réalité qui surprend aujourd’hui des militants du PDCI comme une gifle magistrale en pleine figure. Un pays dont les citoyens auraient dû comprendre que prospérité rime avec union discipline et travail. Cette vision qui devrait être celle de tous ceux qui se réclament aujourd’hui de ce rang “ les Houphouetistes“ tout simplement, parce qu’ils ont tenu des promesses à “ADO“, a été détourné de sa trajectoire, à en croire la frange qui s’oppose à l’alliance.
Et cela il semble que l’ivoirien soucieux “Bédié“ d’un certain changement, a détruit les solides fondements de l’héritage de son père adoptif en mettant littéralement en lumière cette alliance qui constitue le ras-le-bol de ses propres militants. Cela est honteux voire malheureux pour le président du PDCI qui, dès son accession à la tête de ce pays a posé l’épineuse question de nationalité douteuse d’Alassane Ouattara. Par ailleurs, une autre frange du PDCI pense que cette alliance est la meilleure des alliances. Pour elle après Bédié, ADO est l’homme qu’il faut pour la Côte d’Ivoire.
Dans les cas, c’est le peuple qui a le dernier mot ce dimanche 28 Novembre, donc tout peut arriver.
Serge Olivier