Le journaliste français Pierre Péan est poursuivi pour diffamation par le président gabonais Ali Bngo pour un livre où il évoque le «coup d’Etat électoral» de 2009.
L’affaire qui oppose Ali Bongo Ondimba au journaliste français Pierre Péan, auteur du livre Nouvelles africaines, mensonges et pillages au Gabon, connaît un nouveau rebondissement. Cet ouvrage dénonce, entre autres, des assassinats ainsi qu’un « coup d’Etat électoral » en 2009 au Gabon. Après un non-lieu prononcé en février 2017, le président gabonais avait de nouveau porté plainte pour « diffamation ». L’audience avait lieu le 5 septembre au tribunal correctionnel de Paris. Face à la présidente, la volonté de nuire s’est opposée à la liberté d’informer.
Dès le début de l’audience, ce 5 septembre au palais de justice de Paris, Delphine Meillet, l’avocate d’Ali Bongo, annonce la couleur : « Ce livre, ce n’est pas de l’investigation, mais du militantisme ».
Selon elle, le journaliste français Pierre Péan avait un seul objectif en publiant Nouvelles africaines, mensonges et pillages au Gabon, deux ans avant les élections de 2016.
« Pierre Péan a écrit ce livre car c’est une commande de l’opposant Jean Ping en 2014, pour commencer à déstabiliser le président Bongo, estime-t-elle. Pierre Péan parle d’assassinats, de tentatives d’assassinats. Il ne le prouve pas de manière factuelle. Aujourd’hui, toute l’audience a consisté à prouver que toutes ces imputations étaient diffamatoires ».
« Kongossa » et euro symbolique
Les rumeurs au Gabon portent un nom, « la kongossa » conteste Florence Bourg, l’avocate de Pierre Péan. Pour elle, en plus des preuves, ces rumeurs relatées dans le livre sont autant d’éléments d’informations.
« Surtout face à une dictature, les opposants politiques n’ont pas le droit ni de sortir du pays, ni d’être à la télévision, déclare-t-elle. Donc effectivement, une façon masquée de dire les choses, c’est aussi de colporter des informations, même si elles sont réelles et souvent elles le sont. Omar Bongo disait que la rumeur, c’était bien souvent la vérité au Gabon ».
Pour retrouver son honneur, Ali Bongo demande un euro symbolique. L’audience a été mise en délibéré au 5 octobre 2017.
Côte d’Ivoire: pourquoi tant d’évasions de prisonniers?
Gagnoa, Abidjan, Aboisso et dimanche Katiola. Depuis le début du mois d’août on assiste en Côte d’Ivoire à une véritable hémorragie de prisonniers qui se font la belle dans des conditions plus ou moins rocambolesques. Dimanche 3 septembre, ce ne sont pas moins de 98 détenus qui se sont échappés à 6h30 du matin de la prison de Katiola à quelques kilomètres au nord de Bouaké.
Quelque 98 détenus qui s’évadent d’une prison qui en comptait 189 prisonniers, on peut penser que les cellules de Katiola ont pour le moins connu un sérieux dysfonctionnement ce dimanche. Si le ministère de la Justice indiquait lundi soir que 36 d’entre eux avaient été repris et reconduits derrière les barreaux, le communiqué indiquait dans le même temps que la responsable de l’établissement et les agents de faction ce jour-là étaient suspendus et relevés de leurs fonctions.
Une sanction immédiate en attendant une enquête administrative qui révélera peut-être des complicités en interne, mais pour Paul Angaman, membre de l’ONG ACAT Côte d’Ivoire, l’Association chrétienne pour l’abolition de la torture, le problème plus général des prisons dans le pays relève de la vétusté des lieux et de la formation du personnel : « Il faut savoir que les prisons ivoiriennes ne répondent pas aux standards internationaux. Elles datent, pour nombre d’entre elles, pour la plupart, de l’époque coloniale. Les moyens de fonctionnement ne sont pas les meilleurs et même un certain nombre de gardes pénitenciers ne sont pas suffisamment formés. Beaucoup de maisons d’arrêt sont surpeuplées de sorte que les conditions mêmes sont devenues très difficiles donc toute occasion de pouvoir s’évader se présente comme une aubaine pour toutes ces personnes qui sont dans ces lieux de détention. »
La Côte d’Ivoire compte 34 maisons d’arrêt ou centres pénitentiaires pour 14 000 détenus. L’évasion de dimanche n’est que le quatrième épisode d’un feuilleton qui dure depuis le début du mois d’août.
© AFP/Eric Feferberg
Par RFI Publié le 06-09-2017 Modifié le 06-09-2017
Paris et la France sont-ils des asiles psychatriques à ciel ouvert ? et les français des malades mentaux ? vraissemblablement…
En plus des centres de ceux qui se droguent (draguer est maintenant réprimandé…)
Les parisiens découvrent les uritrottoires qu’Hidalgo a installée pendant qu’ils étaient en vacances… quand Nicolas Hulot a découvert ça, il a démissionné…
Les joies de la rentrée..
Bonne rentrée (et surtout bon courage!)
Pardon,au RUANDA.
Pardon au RUANDA.
Si ce brave journaliste sait ce qui s’est passé au Gabon,il doit aussi savoir ce que les militaires français ont fait au BURUNDI.
S’il est un journaliste d’investigations honnête,il doit aussi s’interesser à ce qui s’est vraiment passé au BURUNDI.
Je pense pas que les gabonais soient aussi stupides pour avaler ce complot qui n’a qu’un seul but.
Mettre Ping à la tête du Gabon pour continuer de piller le GABON.
Qu’est ce que ça veut dire ça?
Un chinois qui demande à la FRANCE de l’aider à faire envoyer BONGO un africain bon teint à la cour pénale internationale pour prendre sa place.
Comments are closed.