Ali Bongo de retour au Gabon pour la prestation de serment du nouveau gouvernement

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Le président gabonais Ali Bongo lors d'un sommet des BRICS à Johannesbourg. © MIKE HUTCHINGS / POOL / AFP

Le président Ali Bongo est rentré à Libreville au Gabon où il a assisté à la prestation de serment du gouvernement nommé samedi. Il était auparavant en convalescence à Rabat au Maroc. Son retour intervient huit jours après une tentative de putsch.

Après deux mois et demi d’absence, le voilà de retour. Le président Ali Bongo est rentré dans la nuit de lundi à mardi au Gabon. Il poursuivait sa convalescence à Rabat au Maroc après plusieurs semaines passées à l’hôpital de Riyad, en Arabie saoudite. Ce retour intervient huit jours après un coup de force qui a tourné court à Libreville.

Les 38 ministres du nouveau gouvernement gabonais ont prêté serment mardi 15 janvier au palais présidentiel de Libreville devant le chef de l’État. Interrogée par l’AFP, la présidence n’a pas confirmé si ce retour était définitif, ou si Ali Bongo repartirait à Rabat pour y poursuivre sa convalescence.

L’opposition s’interroge sur ce retour

La presse n’a pas pu accéder à la salle de prestation de serment du gouvernement nommé samedi 12 janvier, et la cérémonie n’était pas retransmise sur les médias d’État. Des images officielles du président devraient être diffusées dans la journée. La prestation de serment devait être suivie d’un Conseil des ministres, le premier à être présidé par le chef de l’État depuis fin octobre. Mais celui-ci a été annulé sans raison avancée.

“C’était très émouvant de le voir, je n’ai pas d’autres mots”, a déclaré à l’AFP la porte parole du gouvernement, Nanette Longa-Makinda.

“Il lui faudra certainement quelques mois pour recouvrer la plénitude de ses aptitudes physiques, c’est sûr”, a ajouté un ministre.

De nombreuses critiques se sont élevées de certains opposants doutant de la communication officielle sur l’état de santé d’Ali Bongo.

L’opposition n’a pas hésité à remettre en cause la version officielle, certains allant jusqu’à affirmer que le président gabonais était décédé. Il a fallu plusieurs semaines avant que les autorités ne reconnaissent qu’il avait fait un accident vasculaire cérébral, et plusieurs mois avant que des images de ce dernier ne soient diffusées.

La période d’absence d’Ali Bongo, 59 ans et au pouvoir depuis 2009, s’est accompagnée de troubles politiques quasi inédits dans ce pays d’Afrique centrale d’1,8 million d’habitants. Pour la présidence, “il n’y a plus de débat sur la vacance du pouvoir”, une formule reprise par plusieurs ministres devant la presse après la prestation de serment. Le 7 janvier, une brève tentative de putsch – la deuxième de l’histoire du pays – a eu lieu à Libreville.

Auteur: france24.fr –

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