En Algérie, le parti au pouvoir, le FLN, Front de libération nationale, a remporté les élections locales du 29 novembre. Les électeurs devaient voter pour les assemblées communales et départementales. Mais les résultats traduisent surtout l’affaiblissement des islamistes.
Les Algériens ne veulent pas de l’islamisme politique. Voilà le premier bilan que l’on peut faire de ces élections locales. L’alliance des partis islamistes n’a obtenu que 10 communes, sur les 1541 du pays.
En 2007, le MSP, Mouvement de la société pour la paix, le principal parti islamiste, avait conquis à lui seul 16 mairies. Ces résultats sont les plus mauvais enregistrés depuis le début du multipartisme en 1990 et cela confirme l’affaiblissement de ces partis, qui avait déjà perdu des sièges lors des élections législatives du mois de mai.
Le grand vainqueur de ces élections, c’est finalement le parti historique au pouvoir, le FLN. Il remporte 491 fauteuils de maire, soit presque un sur trois. Il est suivi par le RND, Rassemblement national démocratique, l’autre parti de la majorité présidentielle.
Le paysage politique local n’est donc pas bouleversé, mais l’enjeu majeur de ces élections, c’était la participation. Le résultat est mitigé. Seuls 44% des électeurs ont voté. Même si c’est légèrement plus que lors des législatives, rien ne semble endiguer l’abstention massive. Dans la ville de Tizi Ouzou, le taux de participation n’atteint pas les 20%.
RFI /02/12/2012