Le printemps arabe apparaît et avec lui ses premières floraisons. De nombreuses feuilles de route ont été proposées par des partis politiques d’opposition, appelant à la création d’une instance chargée de conduire la période de transition. Alors que l’Algérie traverse une période cruciale de son histoire, les travaux du 30ème sommet de la Ligue des Etats Arabes (LEA) ont pris fin dimanche dernier à Tunis .La réforme et la révision du mode de fonctionnement de la LEA ont été au cœur des discussions, afin qu’elle soit au diapason des nouveaux développements régionaux et internationaux.
A cet effet, il serait important d’évoquer la nécessité d’accorder de l’intérêt à l’aspect sécuritaire, notamment dans la région du Moyen-Orient et l’impact sur le Maghreb. De l’avis de plusieurs politologues, l’incertitude demeure, signalant que la transition est un processus de négociation, car l’absence d’une transition apaisée peut générer la déstabilisation de l’Algérie avec le risque d’une infiltration des agents de l’organisation terroriste Hezbollah et des membres du Corps des gardiens de la révolution islamique d’Iran (Pasdaran) qui remettent à jour les plans de division de l’Algérie.
Ce que vit le monde arabe comme rivalités dans une situation de vulnérabilité incite à l’ouverture d’un dialogue politique sur les moyens d’anticiper la menace iranienne. Une phase de transition consensuelle s’avère donc nécessaire, afin d’instaurer les mécanismes les plus idoines au rééquilibrage des relations diplomatiques et à l’engagement pour toutes les causes justes dans le monde. L’urgence est de renforcer les fondements de l’identité nationale et faire en sorte que l’Algérie retrouve son rôle d’un des chefs de file dans le monde arabe, selon l’appel du 1 er Novembre 1954 qui évoque la ‘’réalisation de l’Unité nord-africaine dans le cadre naturel arabo-musulman.’’ . Devant cette perspective politique, je propose brièvement une sortie de crise en 3 points :
1/ Rompre les relations diplomatiques avec la Syrie et l’Iran en raison d’une part du soutien à l’organisation terroriste Hezbollah et d’autre part, le régime politique iranien occupe une partie du territoire syrien. En partant de ces faits, l’enjeu diplomatique pour l’Algérie est de nouer le contact avec l’opposition au régime dictatorial du chimique d’Al Assad.
2/ L’ouverture d’un débat national, sur la rédaction d’une nouvelle constitution pour l’adapter à l’environnement régional :
Modifier l’article 29 de la constitution qui stipule que ‘’ L’Algérie se défend de recourir à la guerre pour porter atteinte à la souveraineté légitime et à la liberté d’autres peuples. Elle s’efforce de régler les différends internationaux par des moyens pacifiques.’’
Proposer un enrichissement de la constitution qui veille à ce que l’intervention de l’armée algérienne en dehors des frontières nationales soit un instrument convenable pour défendre les intérêts de la nation, une fois que les intérêts aient été bien reconnus.
3/ Réduire le niveau de la représentation diplomatique algérienne au Liban, au niveau d’un chargé d’affaires accrédité auprès du ministère des affaires étrangères, en raison de la mainmise du Hezbollah sur le Liban.
Affaire à suivre
Benteboula Mohamed-Salah
Géographe
Beyusek@hotmail.fr
Auteur du livre ‘’La diplomatie algérienne à deux têtes ‘’ Editions Amazon 2017